Jeudi 11 décembre à 15 heures
SÂDHUS, les hommes saints de l’hindouisme
Olivier Remulado Musée des arts asiatiques – Nice Nous avons eu la grande chance d’être accueillis par Olivier Remualdo, le photographe, il nous a consacré son après midi. Le Musée des arts asiatiques avait aménagé pour nous la Rotonde, ce qui a permis à la vingtaine de Clémentins présents d’être confortablement assis pour l’écouter, lui poser des questions, et parcourir ensuite avec lui l’exposition de photos. Une découverte pour certains, des souvenirs de voyages pour d’autres, un moment de partage. Un thé indien (tchaï) nous attendait dans le salon de thé du musée et Olivier s’est prêté avec son sourire et sa gentillesse habituels à la » corvée » des dédicaces de son livre que beaucoup d’entre nous ont emporté sous le bras, c’est bientôt Noël ! Pour ceux qui n’étaient pas là, quelques mots sur ces « Hommes sains de l’hindouisme ». En sanskrit, le terme Sâdhus signifie littéralement homme de bien ou saint homme. Ils mènent une existence de renoncement souvent faite d’errances. Leur quête de sagesse est motivée par le désir d’atteindre l’état d’éveil. Chez les hindouistes, le but ultime de toute vie est de mettre un terme au cycle des réincarnations, d’atteindre « moksha » qui est la libération de « mâyâ », l’illusion. On compte plus de 5 millions de Sâdhus et de Sâdhvis (femmes) en Inde et au Népal. Certains d’entre eux sont des brâhmanes ayant accompli leurs obligations, qui choisissent de finir leur vie en ascète ou en ermite. D’autres le deviennent afin de s’extraire d’une caste, ou pour d’autres raisons matérielles ou spirituelles. Les chemins empruntés sont nombreux et comme eux-mêmes l’affirment, les sâdhus n’ont pas de passé. Dans leur recherche d’absolu, les sâdhus s’adonnent à des récitations de mantras (prières), pratiquent le contrôle du souffle, le yoga et la méditation. L’abstinence sexuelle est généralement de mise et permet de préserver une force considérée comme source majeure d’énergie spirituelle. Ils pratiquent également des rituels et des tapas. Ces dernières sont des austérités tel que des vœux de silence ou de ne pas manger d’épices. Elles peuvent aller très loin: station debout permanente durant des années ou encore, garder un bras en l’air sans jamais le baisser… La pratique des tapas est censée augmenter l’énergie spirituelle. Il existe deux principales familles de Sâdhus. Les Shivaïtes portent une robe safran, ils sont dévoués à Shiva. Parmi eux, les Nagas babas sont les plus nombreux. Ils vivent généralement nus et couverts de cendres, ils portent également de longues jatas (dreadlocks). Les Vaishnavas sont des dévots de Vishnu et de ses avatars (Rama, Krishna,…). Plus sobres en apparence que les Shaïvas, ils sont vêtus d’un tissu jaune ou blanc. On les distingue également à la forme de leur Tilak peint sur le front. Aujourd’hui encore, les Sâdhus sont fortement impliqués dans la vie quotidienne. Notamment dans les villages et à la campagne, prodiguant des conseils et intervenant comme médiateurs dans les conflits. Ils vivent dans des ashrams et des ermitages ou sont des moines errants parcourant le sous-continent. Ils vivent d’aumône et possèdent peu de choses, généralement ce qu’ils peuvent emporter avec eux. Annonce pour mémoire :
Ces portraits empreints d’une spiritualité profonde ont été réalisés par Olivier Remualdo entre 2009 et 2011.
Ils sont le fruit de rencontres, d’échanges et de partage entre un photographe authentique et ces êtres qui ont tout quitté
pour se consacrer au voyage, à la prière, à la méditation.
Olivier sera présent pour notre visite, il nous parlera avec ses mots si vrais de la vie qu’il a menée à leurs côtés ; il répondra à nos questions, il partagera avec nous cette riche expérience.
A l’issue de la visite, la maison de thé nous sera réservée pour un moment d’échange avec lui autour d’un « tchaï » indien.
MUSEE des ARTS ASIATIQUES
Rendez-vous à 14 heures 45 devant le Musée
405, promenade des Anglais à Nice
Participation : 5 euros par personne