Samedi 28 janvier à 14 heures 30

André Malraux / Jean Lacouture, destins croisés

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Voilà 40 ans qu’André Malraux a disparu, son biographe Jean Lacouture nous a quittés l’an dernier.

En 1976, leurs deux destins s’étaient croisés pour un rendez-vous historique :  « Une vie dans le siècle », rencontre de deux combattants pour la liberté, l’un dans l’action, l’autre dans le témoignage engagé. Les deux hommes avaient partagé bien des aventures,  politiques, historiques ou culturelles.

Les intervenants nous aideront à retrouver la personnalité d’André Malraux, « volcan jaillissant » selon la définition de son biographe, et nous verrons à quel point ils sont aujourd’hui, l’un comme l’autre, deux « Vies dans le siècle ».

Les intervenants évoqueront également l’Indochine, si importante pour André Malraux et Jean Lacouture.

Un étudiant en dernière année de journalisme apportera une touche contemporaine à ce débat.

Plus de renseignements et la liste complète des intervenants vous  seront communiqués très bientôt, retenez déjà cette date et cette première présentation :

Table Ronde Malraux/Lacouture

Théâtre Alexandre III – Cannes

Samedi 28 janvier 2017

 

Intervenants :

Françoise MÄLH-BOURNAY, Agrégée de lettres classiques, conférencière

Sophie DOUDET, Maître de conférences en littérature française à l’IEP Aix en Provence. Auteur d’une biographie de Malraux – Gallimard, 2016

Yves LE JARIEL, Historien de l’Indochine coloniale. Auteur de « L’ami oublié de Malraux en Indochine : Paul                       Monin » Préface de Jean Lacouture – Editions Les Indes Savantes 2014.

Pierre COUREUX, Président des Amitiés Internationales André Malraux

Matthias SOMM, Etudiant en 3ème et dernière année de journalisme

 

Textes de présentation des intervenants

Françoise BOURNAY-MÄHL

Agrégée de lettres classiques

Conférencière

Le métier de Jean Lacouture, c’était l’immédiateté du monde et de l’Histoire. Sa posture, celle de passeur et de témoin engagé. Sa fascination presque inconditionnelle: les héros, de d’Artagnan à De Gaulle en passant par le Fabrice de La Chartreuse ; leurs défis lancés à la vie.

Comme Lacouture, Malraux vécut intensément son histoire et son temps, comme lui ii vénéra des héros, à commencer par De Gaulle. `

Lacouture, et  Malraux, son double dans une certaine mesure, furent des passionnés, voire des thaumaturges, chacun avec sa part de lumière et d’opacité. Tous deux abhorraient la médiocrité et recherchaient une forme de risque. Malraux incarnait pour Lacouture le risque incandescent. On est fondé de se demander en quoi cette superbe malrucienne s’est réfléchie dans la posture de biographe inspiré de Jean Lacouture et dans sa Quête de Soi.

 

Sophie DOUDET

Maître de conférences en littérature française à l’IEP Aix en Provence

Auteur d’une biographie de Malraux (Editions Gallimard, 2016)

Ecrire la vie de Malraux : deux voix pour un homme, Jean Lacouture et Olivier Todd

La vie passionnante et compliquée de Malraux est un défi exaltant pour ses biographes, mais elle leur oppose également de nombreux obstacles à surmonter. Comment en effet articuler l’art et la vie, la fiction et la réalité ? Comment séduire et informer tout à la fois le lecteur sans le tromper ni le lasser? Que faut-il dire mais aussi taire ?

Et si écrire c’est aussi s’écrire, comment faire la part entre la fascination et l’agacement que les vies multiples d’André Malraux n’ont pas manqué pas de susciter chez chacun de ses biographes ?

C’est ce que tentera d’explorer cette communication en comparant différents grands moments de la vie de l’écrivain relatés tour à tour par Jean Lacouture (Malraux, une vie dans le siècle, Seuil, 1973) et par Olivier Todd (Malraux, une vie, Gallimard, 2001).

 

Yves LE JARIEL

Historien de l’Indochine coloniale

Auteur de « L’ami oublié de Malraux en Indochine : Paul Monin »

Préface de Jean Lacouture – Editions Les Indes Savantes 2014

Le Vietnam fut pour André Malraux, comme pour Jean Lacouture, un lieu initiatique.

En Indochine en 1925, Malraux, aventurier déchu d’une épopée avortée, se découvre solidaire d’autres humiliés, les colonisés.

Sa création d’un journal d’opposition aux abus de la colonisation (avec Paul Monin, cet ami qu’il oubliera avec une certaine injustice) s’achève en échec.

Mais de cette expérience jaillissent des livres qui marqueront la littérature du XXe siècle.

La question n’est pas de savoir si la vie de Malraux a éclipsé son œuvre (on pourrait être tenté d’affirmer l’inverse). Ce qui est vraiment intéressant c’est de comprendre comment des expériences vécues avec toutes leurs limites permettent de se transcender en une œuvre et un engagement politique.

Vingt ans après Malraux, Jean Lacouture découvre l’Asie et ses révolutions dans son métier de journaliste, fortement marqué par ses lectures des Conquérants et de la Condition humaine. Cette confrontation de l’œuvre et de son auteur avec ses propres interrogations le conduit à une monumentale quête biographique qui allie le désir de témoigner de son admiration pour Malraux avec le refus de toute hagiographie réductrice.

 

 

Pierre COUREUX

Président-fondateur des Amitiés Internationales André Malraux

Directeur de la revue Présence d’André Malraux. Rédactrice en chef Anissa Chami Benzakour

André Malraux, Jean Lacouture, une filiation incertaine ?

Comment la figure de l’écrivain André Malraux a-t-elle pu inspirer si profondément le jeune journaliste