Vendredi 9 décembre : « Les Savoirs : du désir d’apprendre au plaisir de comprendre » 1 – Logis des Jeunes de 18 heures à 19 heures 30, animation Eve Depardieu
Comme l’an dernier, trois réunions sont prévues (9/12/16 – 7/04/17 – 9/06/17), dont voilà les thèmes proposés :
- Pour mémoire, notre sujet du 9/12/16 : n’ayons pas peur des mots, élucidons :
Le désir, le plaisir, apprendre, comprendre, connaître, savoir, qu’est-ce à dire, que recouvrent ces termes et quels sont les sous-entendus : désir inné, soif de progrès, volonté de puissance… ?
Quels chemins avons-nous parcourus et pour quels résultats, depuis l’aveu d’ignorance ironique et provocateur de Socrate « tout ce que je sais, c’est que je ne sais rien « , jusqu’aux visées d’omniscience, d’érudition encyclopédique pour maîtriser tous les savoirs ? Aveu d’impuissance, de défaitisme, ou encouragement et élan vers un idéal de puissance cognitive éducative, certes motivant et nécessaire à l’action, mais difficile à atteindre ?
- Le 7/04/17 : Aujourd’hui que souhaitons-nous transmettre et comment ?
L’éducation est-elle une science, comme l’affirme l’enseignement universitaire ?
Comment s’y prendre pour diminuer les échecs familiaux et scolaires, dans la perspective d’une éducation de masse embrassant la diversité des origines sociales et culturelles, mise en cause dans l’inégalité des chances de réussite entre les individus ?
L’imprégnation culturelle (cercle familial, social, politique, religieux, professionnel) subie par chacun dès lors qu’il vit au sein, et aussi en marge, de tel ou tel groupe privé ou publique, se transforme-t-elle, de nos jours, en une insécurité culturelle, un affrontement et une compétition quotidienne entre les appartenances ? Des principes éducatifs peuvent-ils, à eux seuls, y remédier ?
- Le 9/06/17 : Les crises du monde actuel ne se résument-elles-pas en une crise planétaire de l’éducation et des manières d’enseigner ?
Avec les perspectives ouvertes par les nouveaux outils, moyens et méthodes d’accès aux multiples branches de la connaissance, aboutissant à une inflation d’informations porteuses de renseignements, d’instructions, de conseils et avis en tous genres, sommes-nous aujourd’hui devenus plus habiles à savoir apprendre et à apprendre à savoir, à savoir comprendre et à comprendre ce qui relève d’une part d’un savoir fiable satisfaisant nos désirs de connaissance et d’autre part d’une ignorance qui ne manque pas de se rappeler à nous, souvent avec éclat ?
Que faire avec ces savoirs démesurés, avec ces moyens exceptionnels de plus en plus sophistiqués qui s’interposent et augmentent la mise à distance entre soi, le monde et les autres, favorisant une fabulation généralisée en lieu et place de connaissances échangeables et partageables entre tous ?
En résumé : quelles sortes de rapports entretenons-nous avec le savoir ? Le désir d’apprendre est-il naturel ? Est-ce une question d’envie, de goût, d’appétence ou un enjeu plus profond et plus grave, voire une question de vie ou de mort ?
La vraie vie est-elle là, dans ce désir d’apprendre toujours plus et mieux, ou ailleurs ?
Pouvons-nous imaginer les formes de l’éducation, de l’apprentissage et de l’enseignement du futur ?