Vendredi 24 octobre à 15 heures

« Les Belles endormies de Bonnard à Balthus »

Un voyage au pays du sommeil et du rêve avec une cinquantaine d’oeuvres d’artistes

modernes de la fin du XIXème siècle : Vuillard, Vallotton, Matisse, Picasso, Brancusi,

Manguin, Van Dongen…

Notre conférencière habituelle, Fanny Lejay, nous accompagnera dans cette exposition dédiée au

mystère de ces « sleeping beauties ». Dorment-elles vraiment ? à quoi pensent-elles ? A quoi rêvent-elles ? Et nous en contemplant ces oeuvres ?

Compte rendu ;

Les Belles Endormies

Musée Bonnard, le 24 octobre 2014

 

          « Je rêve donc je suis »

          A. Strindberg

 

 

Passionnante et longue visite pour les 25 heureux Clémentins ce vendredi après midi au Musée Bonnard.

Fanny Lejay nous a guidés parmi ces belles ensommeillées, cherchant à percer le mystère de ces modèles – la plupart du temps les épouses ou les muses – de Bonnard, Brancusi, Matisse, Picasso, Vallotton, Vuillard, Manguin, Van Dongen, autant de peintres présents dans cette exposition.

Le titre de l’exposition fait référence au livre du japonais Yasunari Kawabata paru en 1966 évoquant ces très jeunes filles endormies, pour passer une nuit de sommeil auprès d’hommes âgés et leur permettre de retrouver une jeunesse perdue.

Depuis la fin du XIXè siècle, cette idée de rêve et de sommeil a inspiré de nombreux artistes et est devenu un archétype dans la peinture, la sculpture, la photographie, la poésie ou la littérature.

Il faut associer à cette émergence la découverte de la psychanalyse et l’on ne peut oublier Freud et son « Interprétation des rêves ».

Pensons également aux « Mille et une nuits », à la « Belle au bois dormant ».

Fanny a insisté sur la difficulté pour un peintre de représenter un modèle endormi, ce qui suppose la non-communication d’une forme d’énergie entre les deux protagonistes d’une œuvre d’art. « Le modèle est mon énergie » disait Matisse.

Quelques toiles ont été particulièrement étudiées, notamment « L’indolente » de Bonnard, œuvre emblématique d’une « Belle endormie », un portrait de Marthe très intime, évoquant le laisser aller du corps dans l’endormissement, dans une forme d’abandon.

De Bonnard à Maillol, ce thème du sommeil, associé au désir ou à une sorte de mort passagère, est une source de créativité intense.

Car qui dit sommeil dit aussi réveil, et un peintre qui rêve sans doute de se transformer en Eros pour redonner vie à sa «  belle endormie ».

 

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Bonnard : Femme endormie, 1928

Rendez-vous 14 heures 45 devant le Musée Bonnard

6, boulevard Sadi Carnot – Le Cannet

Participation : 10 euro