Ecrit par & déposé en vertu de Saison 2013-2014.

 

  • Samedi 21 Juin 2014 :  Fête de la musique à la Chapelle Saint Cassien
Saint Cassien

Vendredi 21 juin à 19 heures

Fête de la Musique

Chapelle Saint Cassien (sur la butte) – Aérodrome de Cannes-Mandelieu

 

La Classe de Harpe du Conservatoire de Cannes fête la musique

Cécile Maudire et quelques uns de ses élèves nous offriront un romantique moment musical.

Programme :

– St John’s March (traditionnel irlandais arrangé par Janet Harbison)

– Sérénade de Schubert

– Trio de violoncelles

– Sérénade mélancolique de A.Hasselmans

– le cygne de St Saens (duo harpe et violoncelle)

– Fantaisie de Hahn

– Sonate pour flûte et harpe de Donizetti. ( Flûtiste : Alexander)

– Les adieux du ménestrel à son pays natal de John Thomas

– Cueca, trad.amérique du sud

Les élèves participants:

Liliana Guzman, Marion Menzer, Elena-Sofia Carteciano, Jeanne Betry, Mathilde Moussu, Juliette Laval, Julia Touze, Melanie Decelle, Blanche Ballesta. Plus trois violoncellistes du cours de Florence Laugénie.

Blanche BALLESTA pour le cygne de Saint Saens

Clélia JONCOUR Laurelyn BORDET Floriane CATALANOTTI pour « Strenuous life » de Scott Joplin

« La classe de harpe du conservatoire à rayonnement départemental de Cannes est composée d’élèves de 6 à 18 ans.

Aujourd’hui ce sont les élèves des 2ème et 3ème cycle qui vous présentent un concert autour du grand répertoire de la harpe classique, avec aussi un détour par la harpe irlandaise et la harpe d’Amérique du sud.

Les élèves commencent par apprendre sur les harpes celtiques, puis au bout de 5 ans passent sur la harpe classique avec l’apprentissage de tout un jeu de pédales: il y en a 7, qui correspondent aux dièses et bémols de toutes les notes de la gamme. La fin des études est validée par un certificat d’études musicales, ou pour ceux qui veulent aller plus loin, par un diplôme d’études musicales. Ce dernier est une première étape vers une éventuelle professionnalisation.

Les études au conservatoire demandent rigueur, méthode et ténacité… mais quel plaisir quand enfin on monte sur scène et qu’on se fait entendre.

Un grand merci à Florence Laugénie et ses élèves violoncellistes et à Caroline Debonne et ses élèves flûtistes.

Bonne fête de la musique!

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Comme l’an dernier, le concert (entrée libre)

sera suivi d’un pique-nique sur le pré (chacun apporte son panier).

Quelques photos de la soirée :

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Ecrit par & déposé en vertu de Saison 2013-2014.

 

  • Mardi 17 juin  à 20 heures 30 : Concert à Saint Georges

     

    27, avenue du Roi Albert – CANNES

     

    Les Moments Musicaux de l’Académie Clémentine

     

     

  • EXPRESSIONS XX et I

     

    « Cordes »

     

    Hommages aux cordes, vocales, frottées ou pincées

     

     

    Suzanna Rosander, voix – Ihab Azzeldin, oud et voix

     

    Véronique Sulbout, guitare – Mariko Baujard, violon

     

    Mislava Bensaid, violon – Vanessa Leteuré, alto

     

    Alain Baldocchi, alto – Florence Laugénie, violoncelle

     

     

    Un voyage musical, de l’Allemagne au bassin méditerranéen et sa musique arabo-andalouse.

  • Voir le compte rendu ci-dessous
  • Voir le détail du programme  et les commentaires sur les oeuvres jouées ci-dessous
  • Le tarif est de 10 euros pour les membres de l’association qui peuvent réserver directement  auprès de l’association en téléphonant à notre Trésorière Claude Moll au  06.26.42.30.65  ou par mail :  ac.clementine@orange.frA l’issue du concert, rafraîchissement en compagnie des artistes sur le parvis de l’église.
  • Expression XX et I logo
  • Capture d’écran 2014-04-21 à 18.45.32

 

Concert Expressions XX et I

17 juin 2014

« CORDES »

 

Compte rendu

Nice-matin Cordes 17.04.14

Un bel hommage aux cordes, le titre du concert a été respecté tout au long de la soirée.

Une assistance attentive et presque recueillie pour ce moment musical un peu inhabituel, sortant des sentiers battus de ce que l’on appelle « la musique classique ».

Ils étaient huit musiciens et une «  conteuse », les poètes étaient au rendez-vous entre chaque pièce, choisis et dits par Marybel Dessagnes, présidente de l’association Expressions XX et I.

Après une brève présentation de cette association, les musiciens se sont succédé en différentes formations : solistes, duo, trio et quatuor.

Quelques moments forts, quand Alain Baldocchi a joué une sonate d’Hindemith en 5 mouvements d’Hindemith, une musique difficile dans laquelle il se donne entièrement, un très joli duo violoncelle/guitare pour une sonate de Radamès Gnattali.

Et puis l’apparition au fond de l’église du oud de Ihab Ezzeldin et de la voix de Suzanna Rosander, un dialogue arabo-néerlandais, improvisé sur le thème de l’amour et de l’espoir, un bien joli et émouvant moment.

Nous avons eu une vraie satisfaction en voyant l’église très bien remplie, avec la présence de Thomas de Pariente, nouvel adjoint à la Culture dont c’était la première visite, et pas la dernière il nous l’a promis !

Une incitation sans doute à proposer au public de temps en temps des musiques nouvelles, à satisfaire une curiosité des notes d’aujourd’hui, une demande qui existe bel et bien cette soirée en a été la preuve.

Merci de votre présence.

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Bon été et rendez-vous le samedi 4 octobre à Notre-Dame de Bon Voyage, pour une ballade autour d’un petit prince.

ZIAÂD, 5 zelliges sur des thèmes arabo-andalous pour Oud et Alto de Marybel DESSAGNES (2013)

Oud et voix: Ihab EZZELDIN – Alto: Alain BALDOCCHI

 

« ZIAÂD” est une oeuvre constituée de cinq miniatures représentées par des partitions en forme de           « Zelliges ». Il s’agit d’une confrontation entre la musique traditionnelle arabo-andalouse et la musique contemporaine.
Chaque « Zellige » (=mosaïque faite de motifs arabo-andalous), ici dessinés par Nadège VIGUIÉ, fille de la compositrice, constitue une paire: une pour l’alto et une pour le oud, dont l’assemblage est librement choisi par les deux musiciens. Il s’agit donc d’une forme ouverte, où chaque interprétation diffèrera.

Les éléments musicaux sont composés par Marybel DESSAGNES, empruntés au folklore traditionnel arabo- andalou, et aussi à la musique de son père, Gontran DESSAGNES, lui-même compositeur pianiste et chef d’orchestre, inspiré par cette tradition. En effet, ancien Directeur du Conservatoire d’Alger, Gontran DESSAGNES a oeuvré pendant toute sa carrière à la réunification des peuples musulmans et européens, notamment en créant en Octobre 1946 des classes de musique arabo-andalouse, un orchestre classique arabo-andalou sous la direction d’Ahmed SERI, avec des programmes en français et en arabe donnant la traduction de poèmes chantés.

Marybel DESSAGNES a voulu modestement en écrivant « ZIAÂD » rendre hommage au grand visionnaire qu’était son père, à cette tradition de terres où ses origines familiales ont pris racine, à cette civilisation arabo-andalouse à l’art tantôt mélancolique, ardent, mystique et foisonnant. Puisse cette confrontation géographique et temporelle vous toucher, comme cette plongée dans un passé familial lointain et inconnu l’aura interrogée et émue.

www.marybel-dessagnes.eu

 

TIENTO pour guitare de Maurice OHANA (1957)

Guitare: Véronique SULBOUT

 

Né le 12 juin 1913 à Casablanca, Maurice Ohana a fait presque toutes ses études musicales en France, tout en poursuivant ses études classiques. Il s’orienta quelques temps vers l’architecture qu’il abandonna pour se consacrer entièrement à la musique.

Très jeune, il débute comme pianiste au Pays Basque où sa famille est fixée ; sa carrière reste prometteuse jusqu’à la guerre qui va l’entraîner loin du monde musical mais aussi l’y ramener, à Rome, où il est l’élève et ami d’Alfredo Casella à l’Académie Sainte-Cécile.

Sitôt démobilisé, il se fixe à nouveau à Paris en 1946. C’est à cette époque que ses premières œuvres sont connues en France. Il fonde, avec trois amis, le « Groupe Zodiaque », qui se propose de défendre la liberté d’expression contre les esthétiques dictatoriales alors en vogue. Et jusqu’à ce jour, il continue à faire sien le manifeste de ces combats de jeunesse.

Fidèle à ses origines andalouses, tout en élargissant leur essence musicale à des dimensions universelles, Maurice Ohana a progressé vers une synthèse où l’on retrouve les recherches et les préoccupations de la musique actuelle. Tout d’abord en ce qui concerne la gamme, qu’il libère du carcan diatonique, du rythme qu’il tend à affranchir de la barre de mesure, et des techniques vocales qu’il ramène vers leurs vertus originelles, hors de l’empire du bel canto.

Pianiste dès son enfance, il a conservé une prédilection pour cet instrument mais a aussi contribué à enrichir divers domaines instrumentaux, notamment la percussion, par des ouvrages comme le « Silenciaire », les « Quatre Etudes », devenues un classique, des pièces pour la nouvelle guitare à dix cordes, ou des œuvres vocales telles que « l’Office des Oracles » pour trois groupes vocaux et instrumentaux, « Cris » pour 12 voix et « Sibylle » pour voix, percussions et bande, qui révèlent un tempérament résolument novateur dans tous les domaines sonores.

En ce qui concerne Tiento de 1957, il y a deux significations possibles pour ce titre qui fait référence à la fois aux « Tientos » ou « Ricercares » de Cabezon — recherches, essais sur l’orgue ou le clavecin  — et à un genre flamenco originaire de Cadix, au rythme très complexe, dérivant du rythme épitrite grec qui fut celui des Saturnales antiques. Deux directions de travail : recherches sur l’écriture de la guitare, instrument qu’Ohana avait encore peu exploré, et recherches de transposition de l’esprit du flamenco. L’auteur, qui voit dans le clavecin et la guitare deux instruments de même caractère, a transcrit le Tiento pour clavecin.

 

 

SONATE N° 1 OPUS 25 pour alto de Paul HINDEMITH (1922)

I. Breit (s’enchaîne avec le II.)
II. Sehr frisch und straff
III.Sehr langsam
IV. Rasendes Zeitmass. Wild. Tonschönheit ist Nebensache
V. Langsam, mit viel Ausdruck
Alto: Alain BALDOCCHI

 

Paul Hindemith commence des études d’alto à l’âge de neuf ans à Francfort et entre à quatorze ans à la Hochschüle für Musik de Francfort. Son père est tué durant la Première Guerre mondiale. Il mène une carrière d’interprète parallèlement à une activité de compositeur. Il joue de 1915 à 1923 à l’opéra de Francfort. De 1921 à 1929, il est l’altiste du fameux quatuor Amar au sein duquel il milite activement en faveur de la musique d’avant-garde. Dès 1927, il est nommé professeur de composition au conservatoire de Berlin, puis en Suisse où il finit par émigrer en 1938, après avoir entretenu des relations compliquées avec les autorités nazies, bien qu’ayant accepté certaines fonctions officielles comme d’être membre de la Chambre de la Musique du Reich. En 1940, il part aux États-Unis où il enseigne à l’université Yale, comme professeur de composition, de 1940 à 1953. Il y obtient la nationalité américaine en 1948. Il rentre en Europe après la guerre. Il retourne fréquemment en Allemagne fédérale jusqu’à sa mort à Francfort.

Sa rythmique, désignée sous le nom de Motorik (« motorisme »), est percutante et se veut, à l’instar de la machine, obsédante. Elle se fait l’écho de l’ère industrielle, Hindemith répugnant à la sentimentalité, à la subjectivité et à la psychologie. Ainsi, entre musique moderne et musique néoclassique, signe-t-il une musique très personnelle qui a pu être qualifiée de Gebrauchsmusik (musique utilitaire). Son œuvre est particulièrement riche, comptant plus d’une centaine de compositions et touchant à tous les genres.

Sonate de Radamès GNATTALI (1969)

1- Allegro comodo

2- Adagio

3- Con spirito 

Guitare: Véronique SULBOUT

Violoncelle: Florence LAUGÉNIE

 

Radamès Gnattali (1906 Porto Alegre -1988 Rio de Janeiro) est un pianiste brésilien, chef d’orchestre de la radio, et compositeur. Ce musicien appartient à une génération de  compositeurs brésiliens dont le travail est caractérisé par le mélange des rythmes typiques avec des éléments du jazz et de la musique classique. Ce  métissage de styles traditionnels, populaires et classiques se trouve dans le travail de nombreux compositeurs argentins comme Alberto Ginastera et Astor Piazzolla, ou comme le brésilien Heitor Villa-Lobos,  le compositeur mexicain Carlos Chavez et le compositeur américain Aaron Copland pour n’en nommer que quelques-uns. La guitare occupe une position de premier plan dans l’oeuvre de Gnattali, avec six compositions solo, trois concertos en solo, trois concertos en duo et de nombreuses oeuvres de musique de chambre. Parmi ces dernières, la Sonate pour violoncelle et guitare, composée en 1969, est la plus connue aujourd’hui. Construite en trois mouvements, classiquement de

forme sonate, la Sonate de Gnattali contient des éléments harmoniques mélodiques et rythmiques propres à ce style de composition éclectique.

 

DIALOGUES DE CORDES  (2014 Création Mondiale)

Voix: Suzanna ROSANDER

Oud et voix: Ihab EZZELDIN

 

Ce dialogue  vient d’une rencontre artistique insolite et originale: il s’agira d’une composition  » de l’instant » en temps réel  en arabe littéraire et néerlandais pour cordes vocales et cordes pincées, sur les thématiques de la paix, de l’amour, de la mère et de l’espoir.

 

TIERKREIS, six signes zodiacaux  pour quatuor à cordes de Karlheinz STOCKHAUSEN (arrangement Marybel DESSAGNES) (1975/2012)

I. Verseau

II. Poisson
III. Cancer

IV. Lion

V. Vierge

VI. Scorpion

Violon: Mariko BAUJARD

Violon: Mislava BENSAID

Alto: Vanessa LETEURE

Violoncelle: Florence LAUGENIE

 

 

Karlheinz Stockhausen disparu en 2007, c’est le XXe siècle qui s’éloigne de nous. Sa puissance créatrice, son utopie donquichottesque, son pragmatisme professionnel, son aptitude à l’autopromotion, son esprit visionnaire et son intransigeance souvent provocatrice, font de lui une figure hors du commun, mais ne manquent pas non plus de nous poser quelques questions. Si toute sa personnalité semblait tendre vers la conquête d’un au-delà, il me semble pertinent aujourd’hui de scruter comment, « au-delà » de cette personnalité, émerge cette œuvre riche, diverse, mais parfois déroutante.

Une famille de souche paysanne. Une enfance marquée cruellement par la guerre : mère internée en 1932 puis assassinée en 1941, victime de la politique nazie d’euthanasie des handicapés mentaux, père engagé volontaire dans la Wehrmacht et disparu sur le front de l’Est en 1945. Engagé comme brancardier à seize ans en 1944, pianiste de bar, travail en usine, petits boulots pour gagner sa vie parallèlement à des études brillantes à l’université de Cologne. En 1951, aux cours de Darmstadt, il fait la rencontre du compositeur belge Karel Goeyvaerts, qui semble avoir exercé une forte influence théorique sur lui, mais dont le nom n’est curieusement jamais mentionné. Il passe une année dans la classe d’Olivier Messiaen au Conservatoire de Paris qui reconnaît en lui « un génie », selon ses propres termes. Il y fait la connaissance de Pierre Boulez qui deviendra bientôt son alter ego en France. Stockhausen fait aussi un bref séjour au Studio d’Essai de Pierre Schaeffer avec lequel il rentrera très vite en conflit. Très rapidement, il se fait remarquer comme l’un des compositeurs les plus remarquables de toute sa génération et, en l’espace de cinq ans, ce jeune orphelin de guerre devient un compositeur de tout premier ordre en Europe et bientôt dans le monde.

Il s’établit près de Cologne, et participe à toute l’aventure musicale de l’après-guerre : le sérialisme, la musique électronique, la musique aléatoire, les œuvres spatialisées. Il enseigne, constitue son propre groupe de musiciens (à l’image des groupes pops), compose des œuvres dont les dimensions échappent peu à peu aux dimensions habituelles des concerts. On le décrit volontiers comme une sorte de gourou, visionnaire, autoritaire et mégalomane. Les anecdotes pleuvent sur son compte car il n’évite pas les déclarations provocatrices. Il provoque un tollé en affirmant que les attentats du 11 septembre constituent la plus grande œuvre d’art jamais réalisée avant d’affirmer qu’il s’agit du chef-d’œuvre de Lucifer, donc du Mal, qu’il ne cautionne pas. Il est profondément catholique, ouvertement polygame, et ne cache pas ses attirances pour les croyances mystiques, les philosophies orientales et même les extraterrestres.

 

Décrit par un critique comme une  « naïveté mélodique », Tierkreis s’est avérée  être la composition la plus populaire de Stockhausen. Tierkreis a été écrit au départ pour des boîtes à musique jouées par 6 percussionnistes pour une pièce de théâtre  intitulé Musik im Bauch . Stockhausen a utilisé les mélodies Tierkreis dans la section centrale de Sirius (1975-1977), une heure et demi de long opéra de chambre pour soprano et voix de basse, trompette, clarinette basse, et huit canaux de la musique électronique .

 

 

 

 

 

 

L’association EXPRESSIONS XX et I a vu le jour en février 2011 grâce à une convergence d’idées, d’efforts, et de travail d’un groupe de musiciens professionnels pour la plupart professeurs au Conservatoire à Rayonnement Départemental de Cannes et/ou solistes à l’Orchestre Régional de Cannes PACA, et de compositeurs provenant du monde entier.

Elle compte actuellement plus d’une trentaine de membres, dont près d’un tiers de compositeurs. Mon idée initiale, en tant que compositrice, était de mieux faire apprécier la musique de chambre des XXème et XXIème siècles, souvent mal ou peu connue d’une grande partie du public, pourtant mélomane. EXPRESSIONS XX et I s’est donné pour but de diffuser et rendre accessibles ces répertoires, notamment par des conférences, ateliers, et évènements ou concerts à thèmes commentés.

 

Marybel DESSAGNES, présidente

 

http://expressions-vingt-et-un.fr/

Ecrit par & déposé en vertu de Visites de musées et d’expositions.

Samedi 14 juin : journée à Tourrette-Levens (sortie en autocar)

Toute une série de belles photos d’Irène Payan en copiant ce lien dans votre navigateur : https://plus.google.com/photos/106047366968014785428/albums/6025099352815326241?cfem=1&authkey=CNW6zd-BtOzZJQ

Compte rendu de la journée : Notre annuelle sortie de fin d’année, partagée traditionnellement avec les Amis des Archives, nous a menés cette année à Tourrette-Levens.

La journée a été bien remplie, chaleureuse, et très réussie aux dires des nombreux participants. Arrivés en avance à Tourrette, nous étions déjà attendus par le Dr Frère, maire du village sans interruption depuis 1983, et « réélu à 100 % », en mars dernier ce dont il n’est pas peu fier !

Quelques mots d’accueil dans la salle des mariages et nous traversons la rue pour découvrir une exposition consacrée aux magiciens « maîtres du mystère » Le vernissage est prévu le soir à 18 h 30 mais le Docteur nous y reçoit, jouant lui-même sur un vieil orgue de Barbarie. Des affiches aussi colorées qu’impressionnantes ornent les murs de la salle, des accessoires, des costumes, des photos nous rendent quelques instants notre âme d’enfant !

De là nous allons chez le Docteur Frère qui a aménagé dans le sous-sol de sa maison personnelle un musée du Cirque unique au monde ! Les murs sont tendus de rouge vif «  la couleur du cirque ». Des milliers d’objets, de costumes de clowns tout en paillettes multicolores, des tableaux, des affiches, des cartes postales, Douchka, la panthère naturalisée d’un grand dompteur, les postiches du clown Grock, et mille autres objets dont certains lui ont été offerts par les grandes familles de Cirque, les Pinder, Amar, Bouglione, Medrano, Gruss, Zavatta, Knie, d’autres acquis par lui dans des ventes aux enchères ou glanés lors de ses nombreux voyages. Il nous parle avec émotion de la famille de Monaco et du Prince Rainier qui avait fait appel à lui en 1974 pour créer le Festival du Cirque de Monte Carlo. Un dossier minutieusement conservé réunit sa correspondance avec le Prince et notamment la lettre manuscrite de Rainier après la mort de son épouse la Princesse Grace.

Nous quittons à regret cet endroit magique pour déjeuner puis faire une pause dans l’église Saint Rosalie (qui a épargné la vie des nombreux Tourrettans lors de l ‘épidémie de peste de 1631). Juste restaurée, c’est une des plus anciennes églises de la région.

De là nous attaquons la «  montée du Château ». Première halte au Musée de la Préhistoire avec, pour guide, son Conservateur, Patricia Valensi. Une exposition temporaire y est présentée consacrée au Feu. Le musée conserve les objets laissés dans les deux grottes voisines, la Grotte du Merle et la Grotte de la Baume-Périgaud. Du fait de leur position géographique, ces grottes ont servi de façon récurrente comme abri ou halte de chasses aux Néandertaliens puis aux Hommes de Cro-Magnon dès 37 000 ans avant JC.

Dans la maison voisine, un Musée des métiers traditionnels (sabotier, tonnelier, cordonnier, bouilleur de crû, bottier etc.). Patiemment rassemblés, plus de 10.000 outils témoignent de la passion d’une vie : celle d’un collectionneur, André CARLÈS, qui était présent pour nous recevoir. Les quelques gouttes qui commencent à tomber et l’orage qui gronde au loin ne rebutent personne et nous continuons jusqu’au Château dont ne subsiste que la tour du XIIè siècle.

En 1175, Raymond Chabaud 1er est seigneur de Tourrette et le château est construit à cette epoque. Il restera propriété de la Famille Chabaud jusqu’en 1684. Puis de la famille Canubio jusqu’en 1829. Il devient alors une propriété privée jusqu’à son acquisition par la commune en 1992. Le château a été entièrement rénové en 1997 et est inscrit à l’inventaire des Monuments Historiques.

Le Château abrite un Musée d’histoire naturelle unique sur la Côte d’Azur. Les plus beaux papillons et insectes du monde sont présentés dans le donjon moyenâgeux. Les dépendances accueillent plus de 300 animaux naturalisés exposés dans leur cadre de vie. Une louve du Mercantour vient juste de compléter cette étonnante collection. Dominant la vallée, il offre un panorama unique vers la méditerranée et les Alpes d’azur, panorama légèrement nuageux et pluvieux, mais non sans charme !

Voilà une belle journée qui se termine et nous retrouverons Cannes, également sous la pluie, avec des belles images plein les yeux.    

 

L’annonce pour mémoire : Notre sortie annuelle nous emmènera cette année dans le village de Tourrette-Levens. Le matin, et c’est un vrai privilège, nous serons accueillis par le Docteur Frère, maire du village et vice-président du Conseil Général. Chacun connaît sa passion dévorante pour le Cirque et il a rassemblé dans sa maison une collection à nulle autre pareille. Il nous ouvrira sa porte et nous fera visiter sa collection personnelle consacrée au cirque, sa grande passion. Déjeuner sur place face à l’église Ste Rosalie, de style baroque, la plus ancienne de la région, dans laquelle nous pénètrerons. L’après midi, en compagnie de Patricia Valensi, Conservateur, nous visiterons le Vieux Village, le Château, son musée des papillons, le Musée de la Préhistoire et celui des Métiers traditionnels, abrité dans une ancienne maison-rempart.

 Participation bus, déjeuner et visites

Membres Académie Clémentine : 42 euros – Non-membres : 45 euros

Départ 9 heures 30 de Notre-Dame des Pins, bld Alexandre III, à Cannes

Retour vers 19 heures

Inscription dès maintenant, accompagnée du chèque, merci.

Capture d’écran 2014-04-21 à 18.44.26 Nous déjeunerons dans le village et l’après-midi, Patricia Valensi, conservatrice du Musée de la Préhistoire, nous fera visiter  » son  » musée ainsi que celui des Métiers Traditionnels, le Château. Capture d’écran 2014-04-21 à 18.46.49 Capture d’écran 2014-04-21 à 18.47.00 Capture d’écran 2014-04-21 à 18.46.39 Capture d’écran 2014-04-21 à 18.44.38   Nous partagerons cette journée avec nos Amis des Archives ; toutes les informations en temps voulu, mais vous pouvez déjà vous inscrire, le nombre de places dans l’autocar était limité.

Ecrit par & déposé en vertu de Les soirées de gala.

Jeudi 5 juin : Gala Clémentine

Nicole Sabbagh nous a confié ses notes concernant sa conférence sur Angkor :

 

Présentation générale

 Un siècle avant la cathédrale de Chartres, alors que Paris comptait à peine 300.000 habitants, une grande civilisation va naître et une ville (Angkor Thom) compter 1.000.000 d’habitants avec pour capitale ANGKOR (Angkor = capitale et Vat = pagode, monastère).

Pour comprendre l’origine de cette civilisation, un homme, Georges Coedes va consacrer 62 ans de sa vie (de 1904 à 1966) à déchiffrer les seuls éléments dont on disposait à l’époque : les stèles avec inscriptions

  • En sanscrit pour les prières au Dieu
  • En vieux khmer pour tous les éléments «  notariés » (propriété, biens etc.).

Claude Jacques poursuit aujourd’hui cette tache immense.

Quelles sont les origines de la civilisation khmère ?

La Préhistoire du Cambodge est mal connue.

Il y a 7000 ans (vers 5 000 av. J.-C.),des populations des collines du sud de la Chine et de l’Inde entament un mouvement de migration vers le sud. Ce sont les ancêtres des peuples Khmers, un peuple essentiellement d’agriculteurs.

Une légende est fondatrice de la civilisation khmère : au 2è siècle un prince brahmane venu de l’Inde, nommé Kambou (Kambou-dia = royaume des fils de Kambou) navigue le long des côtes du Cambodge. Il est attaqué par un navire sur lequel se trouve la princesse locale, fille d’un roi-naga (Roiserpent) ; d’un coup d’arc il transperce la barque, la princesse se rend, il l’épouse et elle le fait roi !

En cadeau de mariage, le roi-dragon naga but toute l’eau qui recouvrait le pays et donna la terre à son gendre.

Ainsi est né le Kambou-dia , devenu Cambodge.

Ces peuples subissent une influence culturelle indienne en provenance du golfe du Bengale. Ce sont probablement des marins, des religieux ou des commerçants indiens issus de hautes castes qui ont apporté aux populations locales une écriture dérivée du sanscrit et des éléments de la culture hindouiste.

Par la religion, l’Inde impose alors en douceur ses traditions, ses usages, sa façon de vivre.

L’existence de ce royaume est notamment attestée par des historiens chinois, qui évoquent des habitants « laids et noirs », aux cheveux frisés. C’est de cette époque que datent les premiers travaux hydrauliques pour rendre cultivable le delta du Mékong.

Brève histoire d’Angkor

Vaste ensemble politique, social et religieux dont les temples constituent la partie sacrée.

1.000.000 d’habitants y vivaient dans des maisons en bois ; brique et pierre étaient réservés aux édifices dédiés aux dieux.

Beaucoup de petits royaumes rivaux sont unifiés par JAYAVARMAN II (varman = armure, protecteur – Jaya = victoire) qui fonde l’empire khmer en 802

Hindouiste, il se proclame DEVARAJA (dieu-roi), représentant terrestre de çiva et fit construire le premier temple montagne (Bakong = Mt Meru – Himalaya)

Il construit aussi le premier BARAY, à la fois réservoir, premier élément d’un important système d’irrigation, et symbole de l’Océan Primordial qui entoure le Mt Méru.

Temples de Roluos :

– Preah Ko 875 – 893

– Bakong 881 – 920

– Lolei 893 – 905

Après que de nombreux usurpateurs aient pris le pouvoir, transporté la capitale à KOH KER (de nombreux temples envahis par la jungle y sont visibles aujourd’hui, 80 km d’Angkor), le retour à Angkor a lieu en 944.

 

D’où vient le nom d’Angkor ?

Du sanscrit « nagara » qui signifie « ville », qui a donné « nakhor » en thaï puis « angkor » en khmer.

32 rois vont se succéder entre le IXè et le XIIè siècle, avec différentes capitales et une multitude de temples

TEMPLE : nom pas adapté ? Pourquoi autant de temples ?

Pourquoi choisir la région d’Angkor ?

  • Facilement accessible par voie d’eau (Mékong et Tonlé Sap)
  • Le poisson et le riz y sont abondants, nourriture facile pour habitants et des milliers d’ouvriers
  • Les carrières de grès de Kulen sont très proches, les tonnes de pierre traversent le Grand lac et sont acheminées vers Angkor par la rivière de Siem Reap (qui existe toujours et traverse aujourd’hui la ville)

Début de la Grande Période et construction de :

1. Mébon Oriental 944 – 968

2. Pré Rup (temple d’Etat – hindouiste) 947-965

3. Banteay Srei 967 – 1000

  • Mahabarata : querelle de famille entre les Pandava et leurs cousins les Kauravas qui leur ont volé leur royaume.
    • Bataille de Kurukshetra, les Pandavas retrouvent leur royaume.
    • 90.000 versets en sanscrit.
    • Baghavad Gîta = Livre 6
  • Râmâyana : histoire de Râmâ, avatar de Vishnou, rejeté par son père.
    • Il se réfugie avec son épouse Sita dans une forêt hantée par les démons.
    • Le chef des démons va enlever Sita pour l’épouser.
    • Râma va demander l’aide du peuple des singes et du chef de leur armée Hanuman, le grand singe blanc.
    • Grande bataille, Rama retrouve Sita, rentre dans son pays, remonte au ciel et redevient Vishnu.
  • Malraux « Voie Royale »
    •  Ancienne voie qui reliait Angkor au bassin de la Menam (Bangkok)
  • Anastylose
    • Abou Simbel
    • Borobudur
    • Cnossos
    • En France : Glanum à St Rémy de Provence

 4. Ta Keo, temple d’Etat 1000

5. Phimeanakas, Palais Royal d’Angkor Thom 1011

  • Comparaison avec les Mayas :

o    Civilisation disparue

o    Temples dans la jungle (Yucatan)

o    Chichen Itza même date que Banteay Srei

o    Pyramide, temples montagnes, les points cardinaux, dieu-roi ou dieu-soleil.

6. Baphuon, temple d’Etat 1010 – 1080

7. Beng Mealea 1110 – 1160

 8. Thommanon & Chau Say (temples jumeaux) 1110 – 1130

     Preah Palilay (sanctuaire bouddhiste)

9. Banteay Samré 1110 – 1160 

10. Angkor Vat 1100 – 1160

Réplique de l’Univers :

  • Construit avec les pierres du Mont Kulen, montagne sacrée à 50 km au nord d’Angkor, acheminées par radeau sur la rivière Siem Reap.
  • Inscriptions mentionnent 300.000 ouvriers et 6.000 éléphants.
  • Tour centrale = Mont Meru, séjour des Dieux
  • Quatre tours = monts plus petits
  • Murs = chaîne de montagne
  • Cours intérieures = continents
  • Douves = océans – 190 m de large et 6 de profondeur – rectangle de 1,5 x 1,3 km
  • Allée longue de 500 m bordée de nagas à 7 têtes, gardiens des richesses de la terre
  • Escaliers raides : difficultés d’atteindre le royaume des Dieux
  • Forme des tours = fleurs de lotus, fleur sacrée
  • Galeries ++++ dont les 1000 bouddhas décapités par les Khmers Rouges.

Barattage : Après le Déluge les Dieux ont faim et peur de mourir. Vishnu demande aux devas(dieux à gche) et aux asuras (démons à dte) de s’associer pour baratter la mer de lait à l’aide du Naga pour en faire sortir l’ambroisie (amrita) liqueur d’immortalité.

La tortue Kurma (avatar de Vishnu) soutient l’opération et les apsaras dansent dans le ciel.

—-

En 1177, les Cham (Royaume du Champa –sud-Vietnam actuel) se rebellent contre l’envahisseur et mettent Angkor à sac.

En 1181, JAYAVARMAN VII chasse les Chams et reconstruit Angkor. Il crée aussi des routes, des écoles, des hôpitaux, des ponts dont certains existent encore (Cf. Voie Royale – Malraux). Il est le petit cousin de Suryavarman II (Angkor Vat)

11. Ta Prohm (monastère) 1181

12. Bantei Kdei (bouddhiste) 1181

13. Srash Sang (Bain Royal en face de Bantei Kdei) 1181

Angkor, cité hydraulique :

  • Les rivières du Pnohm Kulen descendent suivant leur pente naturelle du sud au nord
  • Les barays, bassins construits en surélévation pour l’irrigation et océan primordial, alimentés par l’eau des moussons et des canaux de dérivation du Grand Lac.
  • La rivière sculptée

14. Preah Khan (Université bouddhique) ) 1191 – 1198

15. Neak Pean (Hôpital) 1191

Balâha, cheval volant sort de l’eau avec des hommes accrochés à sa queue

C’est une des formes du boddhisatva Avalokiteçvara qui aide les marchands de la mer à s’échapper d’une île occupée par des ogresses (Ceylan)

4 bassins autour du bassin central, l’eau y pénètre par 4 gargouilles :

  1. Eléphant = le Gange
  2. Cheval = la Shita
  3. Lion = l’Indus
  4. Homme = la Vakshu
  • Les 4 fleuves sacrés de l’Inde qui prennent leur source dans le lac Anavatapta (bassin central) 

16. Ta Som 1190 – 1210

17. Ta Nei 1190 – 1210

18. Angkor Thom 1181

19. Bayon 1177 – 1230

20. Terrasse des Elephants, 1180 – 1190

       Terrasse du Roi Lépreux 1230

 

Jayavarman VII meurt vers 1219, et commence alors le déclin de l’empire khmer.

Jayvarman VIII, son gendre successeur proclame l’hindouisme religion d’état et les sculptures bouddhistes des temples sont saccagées ou détruites

Au XIVè siècle le bouddhisme « petit véhicule – Theravada », prend le pouvoir, plus simple, pas de constructions grandioses.

Les Siamois pillent à nouveau Angkor en 1351 ; en 1431 la Cour s’installe à Phnom Penh où elle restera.

Angkor est désormais voué aux pèlerins, aux religieux.

Et à la Nature

Quelques raisons de la désertion d’Angkor :

  • Avec Jayavarman VII et le bouddhisme, on peut penser que les excès des dirigeants antérieurs sont remis en cause
  • Le système d’irrigation n’étant plus entretenu, les canaux s’envasent et se comblent, la vie quotidienne n’est plus possible.
  • Un désastre «  écologique » avec la déforestation au profit des rizières.

Les visiteurs et les re-découvreurs d’Angkor

1296 : Tchéou-Ta-Kouan, diplomate chinois,passe à Angkor, il écrit des « Mémoires sur les coutumes du Cambodge » traduites en 1902 par Paul Pelliot. Il devait faire un rapport économique sur la situation du Cambodge et étudier d’éventuels contacts commerciaux avec la Chine. (époque de Marco-Polo)

1550 : missionnaires espagnols et portugais, Diego do Counto écrit un texte publié en 1958

XVIIè siècle : un pèlerin japonais dresse le premier plan d’Angkor

1857 : le premier touriste à Angkor, le Père Bouillevaux

1861 : Ernest Mouhot sera le premier à rester un certain temps sur place et à commencer à faire une description raisonnée.

1866 – 1868 : Ceci amènera le gouvernement français à envoyer une mission chargée de faire des relevés. Doudart de Lagrée est le chef de cette expédition

1873 : Louis Delaporte succède à Doudart de Lagrée, fait de multiples dessins et moulages ; à l’origine du musée du Trocadéro.

C’est la fin des découvreurs, le début de l’ère des savants et des « touristes »

 

Pendant la première moitié du XXè siècle, le Cambodge est une colonie française

1899 : Création de l’Ecole Française d’Extrême-Orient   (EFEO)

1908 : Création de la Conservation d’Angkor, basée à Siem Reap

1994 : la NASA envoie la navette Endeavour faire des photos satellite de la région d’Angkor et on peut ainsi mesure la dimension du site : 10 km de large sur 100 km de long, des milliers de temple

1995 : création de l’A.P.S.A.R.A. : Autorité pour la Protection du Site et l’Aménagement de la Région d’ Angkor

2012 : Ouverture du Musée de Siem Reap qui permet d’exposer une partie des collections gardées dans le bâtiment de la Conservation d’Angkor.

12 pays se partagent aujourd’hui les travaux de restaurations des temples.

 Quelques Photos de la soirée

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Pour mémoire, l’annonce de cette soirée :

Comme nous en avons maintenant pris la bonne habitude, nous nous retrouverons à 18 heures 30 au Yacht-Club de Cannes pour notre traditionnelle soirée de fin de saison.

Apéritif sur la terrasse

Diapo-conférence

Dîner

 

Nicole Sabbagh a eu la chance de faire tout récemment un voyage au Cambodge, une immersion dans les temples, ceux d’Angkor et bien d’autres, enfouis dans la jungle environnante.

Elle vous fera partager son émotion, évoquera l’histoire et la beauté de cet endroit magique avec un diaporama comprenant des photos d’archives, quelques plans, ses propres photos, ses commentaires et ses impressions :

«  Sourires cachés au fond de la jungle, dieux et temples khmers « 

Participation : 35 euros.

Yacht Club de Cannes

Pointe du Palm Beach.

Vous pouvez vous inscrire dès maintenant.

 

AngkorPorte Sud

Ecrit par & déposé en vertu de Saison 2013-2014.


  • Vendredi 16 mai 2014
     
    : Chœur Régional PACA, dir. Nicole Blanchi
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Concert du 16 mai 2014 – Eglise Saint Georges

Chœur Régional Vocal Côte d’Azur

Direction : Nicole Blanchi

Orgue : Renaud Moutier

 

Une quarantaine de choristes étaient réunis dans le chœur de l’église ce vendredi soir.

Une parité presque respectée entre les voix féminines et masculines qui ont mêlé leurs sonorités sous ces voutes en bois tant appréciées par les musiciens.

Les femmes ont débuté ce concert avec les Litanies à la Vierge Noire de Francis Poulenc.

C’est dans la petite chapelle de Rocamadour, où il s’était rendu en pèlerinage, que Poulenc a découvert cette Vierge, sculptée dans un bois d’un noir profond.

Dirigées par une autre femme, Nicole Blanchi, puissante et élégante chef de chœur de cette phalange « Côte d’Azur » du Chœur Régional PACA, elles ont prêté leurs voix aux douces litanies de Poulenc.

Les hommes ont ensuite offert à l’assistance, pas assez nombreuse aux dires de chacun, un moment d’une grande spiritualité avec les Quatre Petites Prières de St François d’Assise.

Un pieux souvenir, a raconté plus tard Poulenc, lorsqu’il a entendu les frères chanter l’office dans la Basilique d’Assise et qu’il en a été profondément marqué.

L’auditoire était sous le charme et le recueillement s’est prolongé quelques instants avant les chaleureux applaudissements.

C’est la grande et belle messe en ré de Dvorak qui a terminé cette soirée, tous les choristes étaient réunis pour un long moment de musique sacrée.

« On pourrait la sous-titrer foi, espoir, et amour de Dieu Tout- Puissant, qu’il soit remercié pour m’avoir permis, dans sa grande bonté, de terminer cette oeuvre à sa louange, lui le Très-Haut et à la gloire de notre art. » écrira Poulenc à propos de cette messe, composée en 1886.

Puis le temps était venu de partager avec tous ces artistes les traditionnelles chouquettes et la soirée s’est terminée fort tard !

 

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Pour mémoire, l’annonce du concert :

  • Dvorak : Messe en ré pour Choeur et Orgue
  • Poulenc : Litanies à la Vierge Noire
  • Poulenc : Quatre Petites Prières de St François d’Assise
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Ecrit par & déposé en vertu de Visites de musées et d’expositions.

Jeudi 24 avril à 14 heures (rendez-vous bateau)

Visite du Mémorial Huguenot – Fort de l’île Saint Marguerite

Jeudi 24 avril 2014

 

Nous étions 14 « Clémentins » sur le bateau, en route vers Sainte Marguerite en cette belle et chaude journée d’avril.

Madame Sylvie CADIER, Conservateur de la Société d’Histoire du Protestantisme Français, nous attendait à l’entrée du Musée de la Mer pour nous donner – comme elle nous l’a annoncé – une « leçon d’histoire ».

Nous étions venus pour cela !

A côté de la cellule du Masque de Fer, une autre cellule garde le souvenir de prisonniers moins célèbres et sans doute moins bien traités, les six pasteurs huguenots enfermés dans la prison du Fort à partir de 1689.

La porte de la cellule s’est refermée derrière nous pour nous mettre à l’abri des bruits extérieurs et nous nous sommes plongés dans le calvaire des Protestants à la suite à la Révocation par Louis XIV, de l’Edit de Nantes d’Henri IV.

Cet Edit là porte le nom d’ « Edit de Fontainebleau ».

Une période noire a commencé alors pour les Huguenots, interdits d’exercer leur culte, expulsés de France, ne pouvant emmener avec eux que leur femme et leurs enfants, s’ils étaient âgés de moins de 7 ans.

Certains sont partis, d’autres sont restés, clandestins, ou obligés de se convertir au catholicisme.

Catholiques le jour et protestants la nuit, ils essayaient de se retrouver en « assemblées » pour pratiquer leur culte ; combien seront arrêtés et tués ?

Fallait-il quitter la France pour sauver sa peau ou au contraire rester à Paris pour continuer à témoigner ?

Une question toujours d’actualité.

Six pasteurs, ayant fait le choix de rester dans la capitale, ont été arrêtés et transférés dans cette prison d’Etat du Fort Royal de Sainte Marguerite, que Louvois, Ministre de la Guerre, ne considérait pas comme stratégique.

Mis à l’isolement total, au secret absolu, maltraités, dans le froid et la privation de nourriture, un seul sortira vivant en 1715.

Ce fut effectivement une belle leçon d’histoire. Beaucoup de questions ont été posées à Madame Cadier et chacun a continué son chemin sur l’île, les aquariums pour les uns, l’exposition de Land Art pour les autres, ou simplement le plaisir d’un moment loin de l’agitation de la Ville.

Le bateau de 18 heures a ramené à bon port les derniers participants.

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Annonce pour mémoire : Mémorial Huguenot – Ile Sainte Marguerite

 

Le fort de l’Ile Ste Marguerite est l’une des autre prisons dans lesquelles furent enfermés les protestants exilés de France après la révocation de l’Edit de Nantes. Six « ministres de la Parole » y furent incarcérés et un Mémorial fut dressé à leur mémoire dans une cellule du Fort.

Madame Sylvie Cadier, Conservateur de la Société de l’Histoire du Protestantisme Français, nous rappelera ce tragique épisode et l’histoire de ce lieu.

Rendez-vous à 14 heures quai Laubeuf

(3ème guichet à droite au fond du Parking Laubeuf)

Compagnie Trans Côte d’Azur

Tarif : 20 euros – transport en bateau inclus.

Inscription au 06 10 27 13 54

MERCI

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Ecrit par & déposé en vertu de Cercle Philo Sophia, Divers, Retours sur images, Vincent-Paul Toccoli.

VPT

Vincent-Paul TOCCOLI, sdb

  13/02/1942 – 05/08/2013

« Si Toccoli m’était conté »

 

VIVIT ET NON VIVIT

 

Formule gravée sur le sarcophage

de Frédéric II von Hohenstaufen

à Palerme et qui peut servir de

conclusion à notre soirée :

« Il ne vit plus, pourtant il vit encore. »

 

 

Plus d’une centaine d’amis de Vincent-Paul Toccoli étaient réunis le 3 avril au soir à Cannes pour une chaleureuse soirée d’hommage : des auditeurs fidèles, des proches, des très proches, ses sœurs et leurs familles.

Après la disparition de Vincent-Paul, nous avions très rapidement décidé qu’un tel événement devait être organisé. L’association Art Science Pensée et le Cercle Philo-Sophia se sont aussitôt associés à nous pour la mise au point de cette soirée : « Si Toccoli m’était conté ».

Il était impératif que tout soit mis en oeuvre pour que la qualité de la soirée soit à la hauteur de l’estime et de l’amitié que nous portions à Vincent-Paul Toccoli, personnage complexe, parfois difficile, mais esprit exceptionnel, immense culture, formidables et multiples talents.

Films et photos allaient raviver nos mémoires, mais nous souhaitions surtout faire ressortir l’étendue et la diversité de son immense personnalité. Pour cela, nous avons sollicité plusieurs personnes qui l’avaient bien connu dans des activités diverses, afin qu’elles nous présentent, chacune dans leur domaine, l’aspect de Vincent-Paul qui leur était familier.

Afin de couvrir un large éventail de sujets entre « raison » et « foi », nous avions décidé de débuter par Jean-François Mattéi professeur de philosophie et terminer en évoquant sa foi avec Bernard Prate. Entre ces deux pôles « extrêmes », les sujets possibles étaient nombreux, la psychanalyse, l’écriture, la littérature, la peinture, le cinéma et les voyages.

Nous étions certains que chacun découvrirait à cette occasion des aspects de Vincent-Paul qu’il ignorait. Ce fut effectivement le cas, et avec grand étonnement pour certains, y compris chez ses plus proches.

Pendant l’arrivée des invités, dans une salle aux éclairages soignés, était projetée une série de photographies de Vincent-Paul (son enfance à Alger, sa jeunesse, sa maturité et des images récentes), sur un fond musical de Gnossiennes et de Gymnopédies d’Eric Satie, interprétées par Anne Queffélec.

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Hélas, trois fois hélas, nous avons dû commencer la soirée par le rappel d’une triste nouvelle : le subit décès quelques jours auparavant de Jean-François Mattéi. De nombreuses personnes présentes étaient très proches de lui et, comme nous, très fortement peinées de sa disparition.

Michel Bernard qui les connaissait tous les deux, rappela leur connivence et leur estime réciproque. Il avait apporté un extrait d’une émission au cours de laquelle, l’année dernière par téléphone, Vincent-Paul Toccoli était venu poser une question surprise à Jean-François Mattéi, invité de l’émission radio de Michel.

Le 30 octobre dernier, Michel Bernard avait également réalisé une émission d’hommage à Vincent-Paul et pu joindre Jean-François Mattéi, au téléphone sur un quai de gare. Voilà ce qu’il avait dit :

  • « C’est à la fois un témoignage méditerranéen, il y avait une chaleur toute camusienne chez Vincent-Paul, et en même temps un témoignage sur l’extraordinaire brio de cet homme qui était à la fois prêtre, psychanalyste, psychologue, écrivain, philosophe ; qui connaissait une dizaine de langues, dont des langues mortes, comme le grec et le latin ou des langues modernes, qui avait été à peu près dans tous les coins du monde, au Vietnam, en Chine, et en même temps, c’était un homme d’une générosité tout à fait étonnante, d’une générosité à la fois d’ordre affectif et en même temps d’une générosité d’ordre intellectuel. Il donnait ses conseils, il donnait ses idées, il ne les prêtait pas simplement et en même temps, il débordait d’une joie, d’une animation qui était vraiment très très rare. J’ai enseigné pendant trente ans à l’Université de Nice, et dans d’autres universités du monde, au Canada à Istanbul et je n’ai jamais rencontré un personnage, ou une personnalité plutôt, de cette trempe, à la fois sur le plan intellectuel, sur le plan affectif et je dois dire aussi sur le plan spirituel et religieux.
  • Je crois qu’il y avait une grande dimension religieuse et spirituelle chez Vincent-Paul Toccoli. »

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Puis, Jean-Marc Dagrève, professeur de philosophie (également proche de Vincent-Paul à titre personnel) a accepté d’intervenir. Il a exposé plusieurs points de rapprochement entre les idées de Vincent-Paul et celles notamment de plusieurs philosophes tels que Soeren Kierkegaard, Claude Levi Strauss et Camus. Selon ses notes :

  1. le vif intérêt chez Vincent-Paul pour ce que Kierkegaard appelait l’historico-mondial, le devenir présent et futur de l’humanité.
  2. Mais il y a ce risque de l’aliénation dans l’historico-mondial, l’oubli de « la tâche d’exister » c’est-à-dire de devenir soi-même par le mouvement de l’intériorisation.Vincent-Paul a évité cette dissolution du sujet dans le tout de l’historico-mondial, il s’est fait existant  en cherchant à réaliser en lui la synthèse des contraires que nous sommes : à la fois fini et infini, temporel et éternel, dans le sensible et le suprasensible.
  3. Vincent-Paul chez Levi-Strauss : il savait pleinement apprécier la diversité des cultures, lui le grand voyageur, il y voyait autant de richesses infiniment précieuses ; il avait totalement surmonté le piège de ce que  Levi-Strauss appelle l’illusion ethnocentrique ».
  4. On retrouve aussi dans sa pensée l’opposition kierkegaardienne entre la croyance et la foi : la croyance comme adhésion mécanique à des dogmes et la foi  comme pari et comme saut, la relation personnelle au plus grand des existants : le Christ.
  5. Enfin la philocalie de Vincent-Paul,c’est-à-dire  son amour pour tout ce qui est beau et sa proximité en ce sens avec l’esthétique platonicienne du Banquet : par le beau nous sommes reliés à « la sublimité du Bien » c’est-à-dire du divin.

Françoise Toledano, qui a parcouru le monde en compagnie de Vincent-Paul (Route de la Soie, Orient, Amérique du Sud, etc.) a ensuite souligné la très grande précision des programmes et horaires de leurs périples, ainsi que l’extrême érudition de Vincent-Paul qui, véritable encyclopédie vivante ayant minutieusement préparé ses déplacements, était souvent mieux et plus profondément documenté sur les sites visités que les guides locaux. Elle nous livra une série d’anecdotes savoureuses, mais soucieuse de respecter le temps qui lui était imparti, elle nous priva de bien d’autres, que nous aurions volontiers écoutées.

Paul Charbit dont l’association Art Science Pensée se préoccupe de l’approche scientifique des sujets, souligna combien il avait été impressionné par la capacité de Vincent-Paul à intégrer, digérer, analyser et interpréter toutes les informations techniques qui lui étaient proposées dans quelque domaine que ce soit. Quant au rapport de Vincent-Paul avec la peinture, Paul Charbit s’interroge : était-ce un véritable amour de la peinture ou un support pour ses démonstrations. Ainsi, lors d’un colloque sur Picasso et ses amis, organisé à Cannes par l’Académie Clémentine, Vincent-Paul, qui avouait ne pas aimer ce peintre, avait fait une remarquable analyse de Picasso en relation avec le mythe du Minotaure. D’ailleurs, Vincent-Paul ne s’identifiait-il pas un peu lui-même à la vitalité puissante du Minotaure ?

Eve Depardieu nous narra ensuite la création du Cercle Philo-Sophia au cœur de la technopole de Sophia-Antipolis. Avec le soutien du sénateur Laffitte, Vincent Paul souhaitait proposer des pauses consacrées à la philosophie, des moments de réflexion extra-professionnelle aux multiples « travailleurs » de la technopole. « Je vais là où les autres ne vont pas, je vois et je parle à ceux auxquels les autres ne parlent pas ! » disait-il. Pour lui, en visionnaire avant-gardiste, Sophia-Antipolis représentait l’avenir. Et comme il aimait à le répéter : « le point de vue c’est le point de vie ».

Enfin, Bernard Prate, qui a beaucoup travaillé avec Vincent-Paul Toccoli, notamment pour la traduction de Jérémie et la rédaction d’homélies destinées à être publiées, a parlé avec beaucoup de profondeur de l’étendue de la foi de Vincent-Paul. C’est d’ailleurs, entouré de la famille de Bernard venue lui rendre visite, que Vincent-Paul célébra (en anglais pour un invité étranger), sa dernière messe. Bernard fut le dernier à le voir. Il sut montrer qu’au-delà des brillantissimes et multiples facettes de Vincent-Paul, il y avait un solide noyau central intégrant une exceptionnelle intelligence de la foi et une spiritualité d’une grande élévation.

Puis, pour marquer une pause, nous avons écouté Philippe Cauchefer, violoncelle solo de l’Orchestre Régional ORPACA, interpréter la première suite pour violoncelle seul de Jean-Sébastien Bach. Merci Philippe de nous avoir offert ce moment de grâce à la fois joyeux, léger et élevé.

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Après cette pause, il y eut la projection d’une série de photos préparée par Gérard Philibert, qui a commenté leurs voyages en Colombie et l’aventure foisonnante du JBSI – Jean Bosco Service International.

Vincent-Paul était très organisé et précis, son agenda était son « bréviaire » et en plus de dix années de colloques, interventions et conférences pour l’Académie Clémentine, il n’a jamais fait faux-bond, jamais il ne s’est décommandé. La seule et unique fois, ce fut l’année dernière pour un entretien avec Jean-François Mattéi, dans le cadre d’une série d’échanges que nous avions projetés en prolongement du Cercle Philo-Sophia sur le thème « Désirs et Peurs ! ». Trahi par sa santé, il était désormais trop faible. Sa dernière intervention publique fut donc celle organisée dans ces mêmes locaux avec Michel Bernard au cours de laquelle les personnes présentes avaient bien ressenti le côté testamentaire de ses propos.

Respecter ses engagements était pour lui un impératif, aussi ce soir, nous l’entendions pester contre ceux qui trouvent des prétextes ou qui même « oublient » de prévenir qu’ils ne viendront pas. Nous n’avons donc pas évoqué la psychanalyse, ni ses livres, ni ses conférences, mais qu’importe, l’essentiel a bien été dit et nous aurions peut être manqué de temps pour la diffusion de notre apothéose finale.

Philippe Serve, devait intervenir pour le cinéma, mais terrassé par un virus nous avait écrit : « Je suis très, très déçu de ne pouvoir apporter mon écot à l’hommage pour V-P car je sais, n’ai jamais oublié et n’oublierai jamais tout ce que je lui dois, au-delà de sa « simple » amitié. J’aurais voulu en témoigner, avec simplicité mais force. »

Pour ce qui touche au cinéma, nous avons pu souligner combien la culture cinématographique de Vincent-Paul était importante. Il citait des films aussi bien, sinon plus souvent, que des poètes ou des écrivains. Un peu comme le héros de « Dream on », la série TV américaine, dans laquelle apparaissent régulièrement des extraits de film en référence avec les situations vécues. Le cinéma était pour Vincent-Paul, l’art de notre temps.

Présente dans la salle, Marie-Thérèse Colombat a évoqué son implication dans le Jury Oecuménique à l’occasion du FIF, dans la création d’un film club niçois, etc.

Pierre et Claudine Lange recevaient régulièrement Vincent-Paul. Ayant vite réalisé qu’il était plus attiré par un bon whisky de 12 ans d’âge que par des débats mondains, Claudine veillait à ce qu’il soit toujours accueilli dans une atmosphère « familiale » et chaleureuse. Elle précise qu’en plus de ses qualités intellectuelles, Vincent-Paul était un homme très affectif, particulièrement sensible à l’amitié ; il aimait les fleurs, il était fasciné par les spectacles de la nature. C’était aussi un homme d’insolence, qui avait pris des risques insensés pour sa propre « carrière ».

Quelques proches étaient venus spécialement de Paris. D’autres étaient là par la pensée, tel Norbert Turini, évêque de Cahors, retenu à Paris par une réunion de la Commission Episcopale :

  • Depuis la capitale, mon coeur, ma pensée, mon affection seront tournés vers Cannes où Vincent Paul va vous réunir. Je sais que ce sera un grand moment d’émotion avec de la joie car Vincent Paul n’aimerait pas que l’on pleure sur lui.
  • D’ailleurs quand on retrouve un ami on n’est pas triste. C’est ce que vous allez vivre et qu’à ma façon, je vivrai à distance par la géographie, mais proche par tous ces liens d’affection fraternelle qui m’unissent à Vincent Paul. Je vous rejoindrai tous  de manière silencieuse.
  • Toutes celles et ceux qui se rassembleront, moi y compris, avons une dette envers lui. Il a laissé pour ne pas dire gravé sa « marque » en nous.
  • Je me suis souvent posé la question: comment pourrais-tu lui rendre tout le bien qu’il t’a fait ?
  • Il est parti pour son dernier grand voyage, le plus important de sa vie (m’avait-il dit un jour), mais sa voix continue à parler en nous.
  • Personnellement, je reste à son écoute. Devant telle situation ou décision, au moment d’une prise de parole publique ou d’une rencontre difficile, en préparant un texte ou une homélie, je l’interroge : « Dis-moi ce que tu en penses ? Eclaire-moi sur ce que je dois faire ? « . Un ami fidèle vous répond toujours et il était pour nous le modèle de la fidélité.
  • Je ne vis pas dans son souvenir, je vis dans sa présence mystérieuse, invisible. Elle demeure en vous et en moi à jamais.
  • Vincent Paul on t’aime !

 

Marie Françoise Yin était avec nous depuis l’Orient Extrême :

  • Je serai avec vous en pensée car j’habite toujours Hong Kong et c’est un peu loin de faire le déplacement… Mais je garde Vincent-Paul dans mon coeur et mes prières et je chéris cette mémoire d’un prêtre, psy, confident et ami… Je sais qu’il veille encore sur nous.
  • Il n’est pas un jour sans que je lui parle…

Danielle, sœur de Vincent-Paul, a raconté quelques péripéties de leur voyage en Espagne où il voulait effectuer les exercices spirituels d’Ignace de Loyola (Y compris une séquence où il mendiait en tendant la main à la sortie d’une église !)

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D’autres interventions ont souligné combien sa présence avait été appréciée dans l’accompagnement de personnes en fin de vie, des anecdotes sur sa vie de jeune prof salésien, etc.

Enfin pour terminer, Paul Charbit, qu’il en soit remercié, nous avait confié l’enregistrement d’une conférence du colloque Art Science Pensée de septembre 2007 sur le « Chaos ».

Ce fut l’apothéose, tant fut grand pour tous le bonheur de retrouver Vincent-Paul tel qu’en lui-même, du grand Vincent-Paul, à son meilleur, avec tout ce qui faisait sa personnalité d’orateur : parlant chinois et latin, vendant ses livres, citant des films « un max ! », quelle chance de pouvoir le retrouver ainsi ! Admiratifs et émus, nous avons ri de bon cœur.

Ensuite, nous avons changé de salle pour les agapes (on sait combien Vincent-Paul était attaché à ce genre de chose), nous avions bien sûr organisé une vente de ses livres (garder là aussi ses bonnes habitudes), proposé des DVD de sa conférence sur le Chaos que nous venions de diffuser et distribué une série de témoignages imprimés mis à la disposition de tous.

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Soirée chaleureuse, sans tristesse particulière, mais pleine d’émotions. Chacun était conscient, de la chance qu’il avait eu de rencontrer Vincent-Paul Toccoli. Une soirée de communion dans la fierté, la gratitude et la joie de l’avoir connu.

Merci à Claudine Lange et Eve Depardieu pour leur implication dans la mise au point de cette soirée, merci à Nicole pour toute la logistique déployée. Merci à Claude Moll, merci à Bertrand Gruson, merci à nos intervenants, à tous nos invités et à toutes les personnes présentes.

 

 

 

L’annonce pour mémoire :

Notre ami Vincent-Paul nous a quittés.

Conseiller culturel de l’Académie Clémentine, dont il fut le principal inspirateur lors de sa création, son immense érudition, ses regards croisés sur toutes les cultures du monde, ses analyses sans conformisme, ses propositions innovantes, vont nous manquer.

Nous pleurons surtout un ami fidèle, « a man for all seasons ».

Vale Vincent-Paul !

 

L ‘Académie Clémentine

Art Science Pensée

Le Cercle Philo-Sophia

vous convient à une soirée d’hommage et d’amitié à

Vincent-Paul Toccoli

 

L’homme, le prêtre, le cinéphile, le bon vivant, le psychanalyste, l’écrivain, l’orateur et bien d’autres choses encore justifient le titre donné à cette soirée :

 

« Si Toccoli m’était conté »

à travers ce qu’il a dit, ce qu’il a écrit, ce qu’il a été

 

Sous forme de petites tables rondes successives, les multiples facettes de notre ami Vincent-Paul seront évoquées grâce aux témoignages de Patrick Amoyel, Michel Bernard, Paul Charbit, Eve Depardieu, Claudine Lange, Jean-François Mattéi, Frédéric Ovadia, Max Poty, Bernard Prate, Nicole Sabbagh, Philippe Serve, Françoise Tolédano, Jacques Vannier.

 

Philippe Cauchefer, violoncelle solo de l’Orchestre Régional, interprètera la 1ère Suite pour violoncelle seul de J . S. Bach, pièce que Vincent-Paul aurait emportée sur une île déserte.

De la musique, des photos, une video extraite d’une de ses conférences, la présence de ses sœurs recréeront les ambiances chères à Vincent-Paul.

 

Sous la présidence de Jacques Vannier, cette soirée se tiendra le

 

JEUDI 3 AVRIL à 18 heures 30

Logis des Jeunes de Provence

5, rue Mimont à Cannes (parking St Nicolas tout proche)

 

Un buffet dînatoire clôturera la soirée

Les livres de Vincent-Paul seront à la vente à un prix amical

 

IMPORTANT : Inscription obligatoire avant la fin du mois de mars afin de prévoir le nombre de participants notamment pour la bonne organisation du buffet.

 

Nicole Sabbagh – Académie Clémentine –  06.10.27.13.54 ac.clementine@orange.fr

 

L’entrée est gratuite, toutefois une corbeille sera mise à la disposition de ceux qui voudront participer aux frais d’organisation de la soirée. 

 

——

 

Vincent-Paul, on n’est jamais trop prudent, nous avait confié le souvenir qu’il souhaitait que l’on garde de lui :

 

Epitaphe pour ma mort

VINCENT-PAUL TOCCOLI, prêtre et salésien de Don Bosco, missionnaire des temps  nouveaux, dixit Jean Onimus, avant sa mort, fut avant tout un très grand apôtre de la lucidité. A l’occasion, beaucoup le découvriront ou redécouvriront la qualité de ses analyses et la maîtrise avec laquelle il arrivait à s’abstraire des combats subalternes pour définir les enjeux majeurs.

Confronté aux délires ecclésiastiques de la fin d’un siècle et du début de l’autre,  de la condamnation de la ‘théologie des pauvres’ à la tolérance d’un ‘nouveau Pentecôtisme’ à l’européenne, il aura été l’un des très rares prêtres de terrain français – en juste héritier des outre-rhénans Karl Rahner, Hans Küng et Eugen Drewermann, – à ne pas céder aux dérapages partisans et à conserver le regard froid.

Pour avoir étudié les sciences humaines et religieuses dans les bibliothèques et in situ – en passant par les mondes ancien et nouveau, et dans l’Asie mystérieuse et sans fin, entre le sursaut de 68 et le réveil de la Chine -, il a très tôt mesuré la perversité de tous les systèmes, quand ils se prétendent éternels et au-dessus des hommes.

Pour avoir lu et décortiqué les textes fondateurs de toutes les religions et ceux du patrimoine mondial de l’humanité,  il s’était affranchi avant l’heure de la vulgate de toutes les restaurations.

Pour avoir su se garder de l’Institution,  il avait pris goût à la résistance de la liberté, sinon à la rigidité du schisme.

Le guidait le souci de la liberté de l’esprit et de ses garanties. Sa vision transcendait largement les traditionnels clivages entre conservateurs et progressistes, entre romains et les autres, entre résignation et révolte.

Il portait en lui la double idée de réforme et de fidélité, au point d’effrayer ses amis comme ses ennemis.

Sa force, ce fut sa plume et ses sites sur le web, sans oublier sa parole publique. Les mots d’un essayiste clairvoyant, d’un vulgarisateur hors pair, d’un prédicateur apprécié. On le critiquait, on le couvrait  de calomnies, mais on le lisait et on le pillait.

Et en bon salésien, il parvint finalement à vacciner des cohortes de jeunes, intellectuels ou non, contre un prêt à penser déshumanisant, à l’heure où l’Église de France est toujours dominée par les clichés d’une pseudo fidélité au passé et la peur entretenue d’entreprendre.

Ignoré par le pouvoir romain et par son ordre pour ses prises de position provocatrices, il œuvra par l’exemple avec (im)patience à la désintoxication des esprits et des cœurs, des croyants et des non croyants. C’est l’âme qui l’intéressait. Le reste…

Son scepticisme n’était pas du fatalisme.

Son apparente froideur n’équivalait pas à du  cynisme.

Il était anxieux d’approcher au plus près le noyau du réel.

« Le point de vue, c’est le point de vie ! », aimait-il à dire, et cela devint une sorte de maxime  personnelle.

Mais on manquerait l’essentiel si l’on ne soulignait pas en quoi TOCCOLI reste d’actualité.

En soumettant à la critique la ‘stratégie’ ecclésiastique et la dissuasion ‘charismatique’, en insistant sur le primat de la culture et de la foi s’informant l’une l’autre, en invoquant la permanence de l’espérance tragique dans l’histoire du salut, ce témoin de son temps a réuni préventivement les éléments pour penser « l’après » lui, à l’aube du 21ème  siècle.

S’il ne laisse derrière lui aucune théorie systématique, et encore moins de dogme, il a confié à ses pairs et à ses élèves une méthode reposant tout à la fois sur la rigueur et le scrupule. Il n’existe aucune chapelle composée de disciples. Il existe en revanche un état d’esprit, une ouverture et une tolérance : c’est-à-dire la fine pointe de l’intelligence.

Une nouvelle génération de chrétiens toccoliens, en somme.

Ecrit par & déposé en vertu de Saison 2013-2014.

Concert DEDICACE – Saint Georges, jeudi 27 mars 2014

Un concert tout en douceur, en grâce et en émotion, c’est ce que nous ont offert hier soir les cinq musiciens de Dédicace.

Leur complicité et l’amitié qui les unit se laissaient deviner dans leurs coups d’œil, leurs sourires, leurs gestes partagés.

On sentait leur plaisir d’être à St Georges, dans ce cocon de lumière – c’est leur expression – et leur envie de nous offrir un moment musical particulier.

Le concert a débuté avec Mozart, l’un des quatre quatuors composés pour la flûte vers 1778.

Si Mozart n’aimait pas la flûte, et si l’instrument, tel que nous le connaissons aujourd’hui, n’existait pas à l’époque de Mozart comme nous l’a expliqué Florent, il nous a donné une bien belle interprétation du deuxième mouvement.

Puis Beethoven et la Sérénade, une oeuvre peu jouée et peu connue, bien à tort. On y retrouve au cours de ses 8 mouvements les musiques de Haydn, Mozart, Schubert, revues par Beethoven, des harmonies étonnantes.

Une suite de Marcel Tournier, compositeur et harpiste français du début du XXè siècle, inconnu de la plupart d’entre nous, a terminé en beauté ce concert.

Après des applaudissements très, très nourris, nous avons eu le plaisir d’écouter en bis une version pour quintette du joli « Duo des Fleurs » extrait de l’opéra Lakmé de Leo Delibes.

Les habituelles chouquettes ont été appréciées pendant que Cécile prêtait sa harpe à quelques spectateurs intéressés et curieux.

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Prochain concert : vendredi 16 mai à 20 heures 30

Chœur Régional dirigé par Nicole Blanchi  – au piano Renaud Moutier.

 

Un programme de musique religieuse

Dvorak : messe en ré

Poulenc : Les Quatre Petites Prières de Saint François d’Assise

Poulenc : Les Litanies à la Vierge Noire.

Jeudi  27 mars à 20 heures 30

Les Moments Musicaux de l’Académie Clémentine

Eglise St George _ 27, avenue Roi Albert CANNES

 

« Ensemble Dédicace »

 Mislava Bensaid, violon – Florence Laugénie, violoncelle

Vanessa Leteuré, alto – Cécile Bontron, harpe

Florent Bontron, flûte

Musique de Chambre

Œuvres de W. A. Mozart, L. van Beethoven, M. Tournier

 

 

Le tarif est de 10 euros pour les membres de l’association qui peuvent réserver dès maintenant  auprès de Claude MOLL : 06.26.42.30.65 ou  ac.clementine@orange.fr

 

Le tarif public est de 15 euros.

 

A l’issue du concert, sur le parvis de l’église, rencontre traditionnelle avec les artistes autour d’un amical rafraichissement.

 

Attention, la date a été modifiée en raison d’une modification de planning des musiciens et est bien le jeudi 27 mars (au lieu du vendredi 28 annoncé précedemment).

Ecrit par & déposé en vertu de Le cinéma.

Cette année, nous organisons à nouveau, en partenariat avec Cannes Cinéma, un mini-Festival cinématographique.

Il sera consacré à l’Inde et aux débuts de ce qui deviendra plus tard « Bollywood ».

Trois soirées :

Lundi 27 janvier 2014 à 19 heures au Théâtre Alexandre III :

« Le Salon de Musique » Satyajit Ray, 1958

Lundi 10 février2014 à 19 heures au Théâtre Alexandre III :

« Fleurs de Papier » Guru Dutt, 1959

Lundi 24 mars 2014 à 19 heures au Théâtre Alexandre III :

« La Rivière Subarnarekha » Ritwit Ghatak, 1962

Ces soirées seront présentées par Gérard Camy, président de Cannes-Cinéma, et suivies d’un débat.

Avant chaque projection, les élèves du Théâtre de Cannes, dirigés par Alain Terrat, proposeront des lectures d’œuvres d’artistes indiens.

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Tarif des soirées Alexandre III Cannes : 6 euros

Académie Clémentine, sur présentation de la carte : 4 euros.

 

Ecrit par & déposé en vertu de Visites de musées et d’expositions.

Musée de la Castre – 14 mars 2014 

La vie mystérieuse des chefs d’œuvre qajars

Une conférencière aussi passionnée que passionnante a guidé une vingtaine d’entre nous à la découverte d’une période de l’histoire iranienne allant de 1786 à 1925, date à laquelle le dernier roi qajar fut destitué, laissant la place à la dynastie Pahlévi.

Le Musée de la Castre a récemment restauré un certain nombre d’objets précieux témoins de cette époque, ce qui permet au public de découvrir à la fois le résultat de ce travail et cette collection, rassemblée en grande partie par le baron Lycklama, incessant voyageur d’Orient dans les années 1860.

350 pièces : grands tableaux persans, tissus, laques, coffrets, verre, céramique, objets en métaux précieux sont exposés dans une salle destinée à abriter de façon pérenne cette collection unique au monde par sa qualité et son choix.

Un petit film projeté dans la chapelle nous a permis de pénétrer dans les locaux du CIRCP à Marseille et de suivre sur l’écran les étapes de la restauration de la grande peinture « La courtisane à la jupe bleue ».

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Pour mémoire : Plus de détails seront prochainement donnés, mais vous pouvez d’ors et déjà réserver votre après midi pour cette visite au Musée de la Castre.

Le nombre de participants étant limité – prévenir Nicole Sabbagh au 06 10 27 13 54