Ecrit par & déposé en vertu de Retours sur images, Visites de musées et d’expositions.

Samedi 5 mai : 10 heures 

Départ du bateau à 10 h- Chacun doit acheter son billet, prévoir le temps nécessaire.

Visite guidée par Christophe Roustan Delatour

Patrimoine méconnu de l’île Sainte-Marguerite : visite-promenade à travers 2 000 ans d’histoire
 
Nous parcourrons l’itinéraire suivant :
– Débarcadère
– Pointe du Dragon : les vestiges du fort espagnol (1635-37), le four à rougir les boulets du général Bonaparte (1794),
– une casemate allemande de la 2e guerre mondiale (1944) partie des rares vestiges du mur de la Méditerranée (le Südwall). Qui les a construites et comment ? A quoi servaient-elles ? Pourquoi furent-elles conservées ? Quel est leur intérêt patrimonial ?…
– Côte ouest : les chicanes de la Partègue (un vivier romain ?)
– L’énigmatique tour du Batéguier
– Vestiges romains de la côte nord
– La tour Sainte-Anne (pour les plus braves…)
 
Si l’ONF est disponible nous pourrons avoir 5 minutes d’introduction sur la forêt domaniale et sa gestion.
 
Le programme sera le suivant :

– Départ de Cannes par le bateau de 10h00

– Arrivée sur l’île 10h15

– Début de la visite 10h20

– Fin de la visite 11h50

– Retour au débarcadère 12h00

– Départ de l’île par le bateau de 12h15 (arrivée Cannes 12h30) ou déjeuner sur place pour ceux qui veulent rester…

La visite sera gratuite, seul le bateau sera à régler.

Ecrit par & déposé en vertu de Retours sur images, Saison 2017-2018.

Vendredi 20 avril 2018 à 20 heures 30 : Moment Musical à St Georges

« Leur Guerre à Elles, femmes de 14-18 »

Hommage au rôle des femmes dans la Grande Guerre

Ensemble vocal féminin les Dissonantes, dir. Claire Gouton

Claire Gouton, chanteuse lyrique –

Evelyne Dubosq   chanteuse – voix parlée

Marika Hofmeyr   pianiste

Audrey Cresp   metteur en scène

Ecrit par & déposé en vertu de Les conférences, Retours sur images.

Conférence de Henry de Lumley accompagné par les chercheurs de son équipe du Laboratoire de Préhistoire de la Côte d’Azur :

« Des campements de chasseurs de cerfs, de bouquetins, d’aurochs et d’éléphants sur le territoire des Alpes-Maritimes, il y a 150 000 ans, dans la grotte du Lazaret ».

Conférence Lumley le 13 avril

« Des campements de chasseurs de cerfs, de bouquetins, d’aurochs et d’éléphants sur le territoire des Alpes-Maritimes, il y a 150 000 ans, dans la grotte du Lazaret ».

 

Cette conférence sera axée sur la grotte du Lazaret, qui sera alors un sujet d’actualité à la suite de la parution d’un ouvrage collectif au début de l’année 2018 aux Editions du CNRS : « Les restes humains fossiles de la grotte du Lazaret, Nice, Alpes-Maritimes. Des Homo erectus européens évolués en voie de néandertalisation ».  Au cours de cette conférence sera présenté le bilan des recherches effectuées depuis plus de 50 ans dans la grotte du Lazaret. Intervenants :

Henry de Lumley, Véronique Michel, Patricia Valensi, Khalid El Guennouni, Marie-Antoinette de Lumley et Dominique Cauche, tous chercheurs au Lazaret, présenteront tour à tour leur travail.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’Académie Clémentine est très heureuse (et très fière) d’être associée aux festivités du 150e anniversaire de l’association du Logis des Jeunes de Provence.

Mieux connaître le passé des endroits où nous vivons et ceux qui les ont occupés avant nous, c’est aussi retrouver nos origines et peut-être mieux comprendre notre environnement d’aujourd’hui.

C’est ce que nous proposeront en cette soirée du 13 avril le Professeur H. de Lumley et toute son équipe de chercheurs.

Ils nous parleront de notre département, de la grotte du Lazaret dans laquelle se sont installés il y a 150.000 ans nos ancêtres, d’où ils venaient et où ils allaient, comment ils vivaient.

Ils répondront ensuite à nos questions et nous prolongerons ce moment en leur compagnie autour d’un apéritif qui nous sera offert par nos amis du Logis.

Vous pourrez accéder au calendrier général des Festivités du Logis des Jeunes de Provences en cliquant sur le lien suivant.

http://logisdesjeunes.asso.fr/150ans/

Ecrit par & déposé en vertu de Retours sur images, Visites de musées et d’expositions.

De 10 h à 12 h

Détails à venir

Quartier Prado République

Venez découvrir l’histoire du quartier Prado République au temps où le boulevard République s’appelait Boulevard d’Italie… Venez découvrir aussi quels étaient les lieux emblématiques du quartier dans l’entre-deux-guerres : les hôtels Bristol et Richemont devenus des lycées, la Poste, la Maison des Mutilés, les bâtiments dans le style « art déco »…

Venez cannaître l’origine des noms de rues, pourquoi surnomme-t-on toujours la place Commandant Maria, « la place du Gaz » ? Qui était Lycklama, Léon Noël ?

Ecrit par & déposé en vertu de Divers, Retours sur images.

Chers amis,
Lors de l’Assemblée Générale du 23 janvier dernier, nous avions évoqué avec Monsieur de Pariente, Adjoint à la Culture, l’éventualité de l’intégration de l’Académie Clémentine à l’offre Pass Culture de la Ville de Cannes.
J’ai depuis cette date effectué les démarches nécessaires et un courrier de Monsieur de Pariente reçu ce matin nous informe que l’Académie Clémentine fait désormais partie des partenaires de cette offre.
Nous en sommes très heureux, et merci à vous tous de transmettre cette information autour de vous !
Tous les renseignements en cliquant sur le lien ci-dessous.
Merci encore à la Ville de Cannes pour sa réactivité et à Monsieur de Pariente pour son soutien.
Très cordialement à vous tous et à bientôt
Nicole

Ecrit par & déposé en vertu de Cercle Philo Sophia.

 Jeudi 8 mars de 18 heures 15 à 19 h 45 Logis des Jeunes rue Mimont

Première réunion avec Eve Depardieu

Académie Clémentine : Rencontres-ϕ 2018

 » Devons-nous repenser notre rapport à la nature ? « 

Nous vous invitons à nous interroger et à débattre sur le thème des relations Homme-Nature.

Quelques questions comme points de départ de notre réflexion :

– Avons-nous vraiment changé de regard sur la nature, évolué dans nos façons de la concevoir personnellement et collectivement, en les comparant aux idées que s’en faisaient nos ancêtres, des plus lointains aux plus proches ?

– De fait, nous avons besoin de la nature pour exister, vivre et survivre, mais elle, a-t-elle besoin de nous ?

– Comment devons-nous la traiter : en sujet ou en objet, sujet de droit, personne morale, ou objet d’exploitation, de jouissance, d’utilisation tous azimuts ?

– Proverbe à méditer et commenter (faussement attribué à St Exupéry, supposé d’origine indienne ou amérindienne ou africaine…) :

 » Nous n’héritons pas de la terre de nos ancêtres, nous l’empruntons à nos enfants »

  • 2 rendez-vous : le 08 mars 2018 et le 17 juin 18, de 18 h15 à 19 h 45
  • Cannes, au Foyer Mimont, salle Polanski, 5 rue Mimont, 06400

Compte rendu de cette réunion :

ACADEMIE CLEMENTINE

 « Les rapports homme-nature »

1ère rencontre du 08/03/18 animée par Eve Depardieu

2ème rencontre prévue le 17/05/18

 

Proverbe à méditer tout au long de la réflexion (attribué à St Exupéry mais supposé d’origine indienne ou amérindienne ou africaine…) :

      » Nous n’héritons pas de la terre de nos ancêtres, nous l’empruntons à nos enfants »

Comme point de départ nous nous demanderons si nous avons changé de regard sur la nature, évolué dans nos façons de la concevoir personnellement et collectivement, comparées aux idées que s’en faisaient nos ancêtres, des plus lointains aux plus proches.

Il semble difficile de nier l’évolution de nos idées et de toutes les représentations que nous nous faisons de la nature, en refusant de tenir compte des découvertes et de l’avancée des connaissances en « sciences de la vie et de la terre » (nouvelle appellation des « science naturelles »), en astronomie, en physique, en chimie et en biologie. A quoi s’ajoute aujourd’hui les sciences de l’environnement, particulièrement l’écologie avec l’étude des interrelations entre les écosystèmes confrontés à l’impact de plus en plus massif et prégnant des activités humaines…

Rappelons-nous la révolution spirituelle que décrit en 1957 Alexandre KOYRE (1892-1964) dans son livre « Du monde clos à l’univers infini  » : il montre comment on est passé de la vision géocentrique des Grecs, à la vision anthropocentrique du Moyen Age, puis à la vision décentrée et à l’infinitisation de l’univers qui caractérise les représentations modernes du monde. Il nous parle d’un processus profond et grave par lequel « l’homme a perdu sa place dans le monde, ou plus exactement peut-être, a perdu le monde même qui formait le cadre de son existence et l’objet de son savoir, et a dû transformer et remplacer non seulement ses conceptions fondamentales mais jusqu’aux structures mêmes de sa pensée« .

C’est la fin de la vision de notre environnement et de nos cadres de vie comme un tout bien structuré et bien ordonné, exploitable à merci par « l’homo faber », génial mécanicien et polytechnicien, bien décrit par BERGSON (1859-1941), et le début de la vision déstabilisante et indéfinie (y compris et d’abord en mathématiques) d’un univers macro et microscopique sans borne, en mouvement perpétuel, et même en expansion. « la bulle du monde a commencé par enfler et s’élargir avant d’éclater et se perdre dans l’espace dans lequel elle était plongée ». Id. A Koyré

De ce fait, notre regard sur notre environnement, et particulièrement sur les espaces naturels, a changé et continue à évoluer, mais en quel sens ?

Nous sommes confrontés à un paradoxe d’une grande complexité : plus on étudie et découvre les structures et les propriétés naturelles de la matière tant inorganique qu’organique et vivante, plus les repères stables et rassurants se dissolvent et se perdent dans l’infini de l’espace et du temps, dans des interactions complexes d’apparence souvent chaotique, entre les phénomènes corpusculaires visibles et les phénomènes ondulatoires invisibles. Notre rapport à l’environnement naturel peut à tout instant être bouleversé par l’interférence des forces et phénomènes cosmiques.

Pourtant un ordre des choses se révèle, et l’énoncé de « lois » de la nature, semblent absolument nécessaire à l’organisation de la vie et à notre compréhension des phénomènes d’une complexité croissante, tout en gardant à l’esprit qu’il existe un fond de désordre, ou, du moins, d’incompréhension et d’ignorance de notre part sur le sens global de l’existence matérielle des êtres et des choses. Pourtant nos constats, nos calculs même statistiques, nos grilles de lecture, nos graphes fonctionnent et sont même évolutifs, adaptables aux innombrables métamorphoses et mutations des matières. Mais jusqu’où pouvons-nous encore aller sans nous fourvoyer ?

Peut-on dire que la nature n’existe que tant que l’on continue à la penser ? Elle a pourtant bel et bien existé avant qu’un être pensant n’émerge à sa surface. Comme le rappelle Hubert REEVES, « pendant près de quatre milliards d’années, il n’y avait pas d’homme. Le couple homme-nature est un évènement récent », un couple qui risque de ne pas durer longtemps, peut-être victime de sa propre ingénierie, de ses capacités techniques, polluant et épuisant toutes les ressources, refusant de reconnaître que la planète Terre n’a pas un volume, ni des réserves infinies…

Nous sommes partie prenante de la nature, c’est le moins qu’on puisse dire, mais nous nous heurtons à son ambivalence : elle est à la fois vitale et mortelle, autant un monde de la prédation organisée, effrénée et féroce (manger et être mangé, la vie des uns dépendant de la mort des autres), qu’un déploiement de dons et de merveilles, d’exemple d’ingéniosité, de créativité, de fécondité et de luxuriance. Les relations homme-nature sont de perpétuels rapports de force où il s’agit, pour les hommes, d’être dominants pour ne pas disparaître, mais aussi de se responsabiliser et de canaliser leur puissance d’agir en lui rendant plutôt don pour don que coup pour coup ! Nous devons en urgence repenser et rétablir une alliance, sachant que la nature est considérablement plus forte que nous et que nous avons besoin d’elle pour survivre, alors qu’elle a déjà bien su agir et évoluer sans nous.

Malgré nos tentatives opiniâtres de dépassement pour éradiquer le naturel en nous (supposé frustre, grossier, violent), il est néanmoins difficile de s’en débarrasser si l’on tient compte de tout ce que désigne et recouvre le vocable « nature » :

  • Les forces (gravitation, électromagnétisme, radioactivité avec interactions fortes et faibles) et les lois physiques, géologiques, tectoniques, météorologiques, biologiques, qui combinent les états liquides, gazeux, solides, ignés, rayonnants qui produisent l’univers, animent les écosystèmes et génèrent des phénomènes épisodiques (glaciations, réchauffements, cycles géologiques, tremblements de terre, tsunami…),
  • Le monde minéral, en surface, sous-marin, et en profondeur dans les entrailles de la terre, mais aussi dans le ciel, sur les autres planètes et dans ce que l’on peut connaître de solide dans les galaxies lointaines,
  • Les groupes et individus terrestres d’espèces animales et végétales (sauvages, domesticables),
  • Les milieux de vie qui abritent les individus et groupes, humains et non humains,
  • Les écosystèmes produits par la coexistence des différentes espèces humaines et non humaines, tributaires de leurs interférences et échanges.

                           « Le monde naturel est fondamentalement un champ de phénomènes émergeant-et-passant, une myriade d’évènements interactionnels se déployant et mourant » Andy FISHER (Psychothérapeute et écopsychologue). Autrement dit, un processus émergeant échappant à toute emprise, ayant sa dynamique propre, fortement évolutif et transformable, capable de se produire par soi-même, en dépit des modifications et tentatives de contrôle qui sont le fait de l’homme.

Par ces mots, Andy Fisher définit le sujet de l’écopsychologie : la relation homme-nature. Comme toute relation, elle nécessite une démarche dialogique, en ce sens qu’il est nécessaire de prendre en compte deux éléments disjoints, opposés et complémentaires : l’humain et le naturel.            Par ailleurs, la relation homme-nature implique une double orientation en raison des deux versants, la nature à l’extérieur de soi et la nature à l’intérieur de soi, en sachant que l’une et l’autre interfèrent constamment et se fécondent mutuellement.  » La matière subjective de l’écopsychologie n’est ni l’humain, ni le naturel, mais l’expérience vécue de l’interrelation entre les deux, que la “nature” en question soit humaine ou non-humaine. « .

Cependant nous ne sommes conscients de cette expérience vécue qu’au travers de nos perceptions (cf. les travaux du philosophe M MERLEAU PONTY, 1908-1961) et de nos multiples représentations, influencées par nos connaissances et notre milieu culturel. Par exemple, à propos du chêne, Francis HALLE (botaniste) interroge : « Qu’est-il, ce grand Chêne ? Pour le géographe, une marque paysagère, témoin d’ancestrales pratiques agricoles ; pour le forestier, un cylindre de bois « noble » susceptible d’être abattu, débité puis vendu à un prix intéressant. L’informaticien y verra un défi pour la simulation graphique et se mettra à la recherche des algorithmes les plus significatifs. Êtes-vous porté vers la mystique ? Alors ce Chêne devient un trait d’union entre le ciel, le monde des hommes et la Terre, un symbole cosmique donnant accès à l’universel ; une approche naturaliste y verra plutôt, affublée d’un nom latin, une forme de vie remarquable par sa longévité et l’ampleur de ses surfaces d’échange. Motif urbain ? Source de glands pour nourrir les porcs ? Simple tâche d’ombre pour le marcheur de l’été ? Pas du tout, dit l’adepte des médecines douces, dans cet arbre circule un flux d’énergie tellurique : adossez-vous à son tronc et vos douleurs lombaires vont s’apaiser. Vous n’y êtes pas, dit le philosophe, ce Chêne est avant tout la matérialisation de l’écoulement du temps, à la fois mémoire naturelle et supports de mémoire culturelle, il est le principe même de la civilisation. »

Nous possédons actuellement de nombreux outils intellectuels pour appréhender nos différentes visions de nos relations avec la nature. Ainsi, Nicole HUYBENS, psychosociologue, qui a mis ses pas dans ceux d’Edgar MORIN, se sert de la pensée complexe pour aborder la relation Homme-Nature. Dans l’ouvrage issu de sa thèse, La forêt boréale, l’éco-conseil et la pensée complexe. Comprendre les humains et leurs natures pour agir dans la complexité, elle distingue quatre représentations possibles : « une vision anthropocentrique, une vision biocentrique, une vision écocentrique et une vision multicentrique. » Le centre étant le point, l’élément où convergent et d’où rayonnent les forces, les éléments dispersés. Toutes les décisions seront évaluées à l’aune de celui-ci.

  1. L’anthropocentrisme : quand l’homme est le centre, l’unité de mesure
    Selon la vision anthropocentrique, celle de notre monde occidental, l’être humain se considère comme séparé de la nature. « L’humain est séparé de la nature, différent d’elle, il est rationnel et libre de construire son destin, il possède la capacité de produire des connaissances et l’éthique qui font défaut à la nature. Dans cette vision, l’humain justifie l’énigme de son existence par la valorisation d’une ou de plusieurs de ses caractéristiques propres : sa liberté, son éthique, sa rationalité et ses sentiments. Il est alors en droit de dominer la nature, de s’en servir comme un propriétaire, sans rituel, sans besoin de réciprocité, sans donner à la nature un caractère sacré». Porté par un élan prométhéen (du nom du héros qui vola le secret du feu aux dieux de l’Olympe afin d’en faire profiter les humains), l’homme se place en position de domination vis-à-vis de la nature. Pour Nicole Huybens, la vision anthropocentrique se décline en réalité selon deux orientations très différentes : l’exploitation pure et simple de la nature ou bien son gardiennage.
  2. Le biocentrisme : quand la vie est le centre à partir duquel se prennent les décisions
    La vision biocentrique apparaît en contre-point de l’anthropocentrisme. « Le biocentrisme se caractérise par l’abandon radical de la perspective anthropocentrique… où l’être humain apparaît comme l’achèvement de la création. » : la nature est sacralisée car toute vie appelle le respect. Chaque être vivant, quel qu’il soit, humain ou non-humain, possède en soi une valeur intrinsèque qui demande d’être prise en considération. Il est un organisme, destiné à s’accomplir, selon ses propres voies, et, en cela, il mérite d’être considéré et protégé autant qu’un autre. Le biocentrisme, nous dit Nicole Huybens, est sous-tendu par une tendance, appelée « primitivisme », qui s’inspire du mythe de l’âge d’or. Depuis ces temps idylliques, la situation a malheureusement dégénéré, la décadence s’est installée et l’essor de la civilisation, avec ses techniques, ses conquêtes, ses actions arrogantes et son lot de chagrins et d’angoisses, a commencé. Cette évolution est responsable de l’état de dégradation qui affecte notre planète aujourd’hui. L’écologie profonde, développée par le philosophe Arne NAESS, proche de la conception biocentrique, invite à un renversement de la perspective anthropocentrée, l’homme ne se situant plus au sommet de la hiérarchie du vivant, mais s’inscrivant au contraire dans l’écosphère en tant que partie du tout.
  3. L’écocentrisme : quand le système est le centre à partir duquel s’évaluent les décisions
    S’il remet en cause l’anthropocentrisme, le biocentrisme reste cependant tributaire d’une approche individualiste qui n’attribue de réalité qu’aux organismes isolés en négligeant leur intégration dans leur milieu de vie. Or la protection de la biodiversité s’intéresse surtout à des entités supra-individuelles, les espèces et les écosystèmes. L’écocentrisme propose une approche plus large afin d’inclure ces entités globales : les espèces, les communautés d’êtres vivants, les écosystèmes. Elles ont une valeur intrinsèque car elles sont une matrice pour les organismes. Dans une interview, Philippe DESCOLA déclarait : « Nous aurons accompli un grand pas le jour où nous donnerons des droits non plus seulement aux humains mais à des écosystèmes, c’est-à-dire à des collectifs incluant humains et non-humains, donc à des rapports et plus seulement à des êtres. »

La protection de la biodiversité devient dès lors un enjeu majeur car si une espèce disparaît, c’est tout l’écosystème qui se déséquilibre et cela rejaillit sur les autres espèces, y compris sur nous-mêmes, les hommes. Il nous faut donc favoriser un partenariat avec l’ensemble de la communauté biotique qui exclue toute tendance à privilégier les seuls intérêts humains. Pour Nicole Huybens, l’écocentrisme est une vision romantique en opposition à l’attitude prométhéenne rationnelle et utilitariste, et relève de l’attitude orphique, du nom du héros et poète grec, fils de la muse Calliopé (poésie), qui, par son chant et les accents de sa lyre, charmait les animaux sauvages et parvenait même à émouvoir les végétaux et les éléments inanimés. Sur le plan pratique une telle protection de la nature demande des connaissances complexes et donc la mise en place d’une éducation du public. L’écologie pourrait, par exemple, être enseignée dans le secondaire par des experts en écosystémique, afin que chacun se trouve informé des lois de la nature et comprenne les conséquences de ses actions sur l’environnement.

  1. Le multicentrisme : quand le centre est dans la coordination: il s’agit d’aller plus loin encore en proposant une vision multicentrique qui intègre « des antagonismes et des contradictions dans un cadre qui permet d’envisager leur complémentarité ». Il s’agit de dépasser certains paradoxes :
    – Les lois de la nature sont appréhendées et comprises en dehors de la présence de l’homme et pourtant celui-ci est inséré dans cette nature, et donc forcément mêlé à ce qui arrive en sa présence.
    – Par ailleurs, les écosystèmes ne sont pas stables. Faut-il préserver à tout prix leur intégrité, au risque de contrevenir au processus naturel d’évolution ? Si l’on veut conserver les écosystèmes tels qu’ils sont, ne risque-t-on pas de faire obstacle à la dynamique de changement, lente et puissante, de la nature ? – Enfin, la nature est autant « barbare » que « bienveillante » et les lois de la nature ne sont pas forcément toutes bonnes à suivre. Dans la vision multicentrique, l’altérité des écosystèmes, des systèmes et des individus qui les composent est reconnue en tant que telle. La mise en pratique de cette vision n’est pas aisée. Elle repose sur la maturité des individus, leur capacité de dialogue, de compréhension de l’autre, de mise à plat des situations problématiques plutôt qu’à un recours à des solutions rapides. Si nous voulons éviter les cataclysmes, il nous faut donc mettre en œuvre des mesures favorisant le développement vers la maturité de chaque individu, favorisant également le changement de nos paradigmes au niveau de la communauté ainsi que le fonctionnement de nos institutions.

 

…/… suite de la discussion lors de la prochaine rencontre le jeudi 17/05/18

Ecrit par & déposé en vertu de Visites de musées et d’expositions.

Jeudi 15 février à 10 heures 30

Picasso, la Suite Vollard

Cette exposition clôt le cycle d’expositions consacrées à la gravure présentées au Centre d’art La Malmaison. Ainsi, depuis 2001, dix expositions dédiées aux peintres graveurs ont été dévoilées au public. Les 100 eaux fortes de la suite Vollard constituent un ensemble exceptionnel dans le travail de gravure du peintre espagnol. Cette exposition, en partenariat avec le Musée national Picasso-Paris, s’inscrit dans le cadre de la grande manifestation Picasso-Méditerranée.

Frédéric Ballester, commissaire aux expositions, a maintenant quitté la Malmaison, mais il reviendra, spécialement pour nous, et nous commentera cette visite.

Nous prolongerons cette matinée par un déjeuner en sa compagnie à la Boussole Carrée,

Restaurant rue La Fontaire, juste derrière la Malmaison.

Nous dégusterons une blanquette de veau « maison » !

Participation visite et déjeuner : membres 30 euros – non membres 35 euros

Rendez-vous à 10 heures 15 devant la Malmaison

47, la Croisette à Cannes

 

Ecrit par & déposé en vertu de Visites de musées et d’expositions.

Jeudi 8 février à 15 heures 30

Jean Giletta et la Côte d’Azur, paysages et reportages, 1870-1930  (

COMPLET S’INSCRIRE POUR UNE EVENTUELLE AUTRE VISITE

Jean Giletta, figure emblématique des photographes paysagistes du Sud-est de la France, s’est rendu célèbre grâce à  la carte postale ainsi que la reproduction de ses clichés dans les publications touristiques..

Le regard qu’il a porté un jour sur son pays natal est devenu la mémoire de notre territoire et fait désormais partie intégrante de notre paysage mental.

Au travers de cinq thématiques principales – Nice, capitale de la villégiature – Nissa la Bella – Par monts et par vaux – Sous l’azur le long de la côte – L’actualité en images – cette exposition montre la richesse et l’évolution des sujets représentés, la variété des angles choisis, la tonalité grave ou humoristique donnée à plusieurs clichés.

Attention : nombre absolument limité à 15 ; suite à mon annonce de cette visite le 2 décembre et aux inscriptions qui se sont faites alors, il reste deux places.

Une liste d’attente sera faite en cas de défection ou pour une évnetuelle deuxième visite

Rendez-vous à partir de 15 heures 15

Musée Massena

65, rue de France NICE

Cette visite, accompagnée par Monsieur Barbero, directeur du Musée, nous est offerte;

Ecrit par & déposé en vertu de Divers, Retours sur images.

Mardi 23 janvier à partir de 17 heures 30

Assemblée Générale annuelle de l’Académie Clémentine statuant sur l’exercice 2016/2017

5, rue Mimont – CANNES

A titre de compte-rendu : voilà le rapport moral et le rapport d’activité

Rapport Moral de la Présidente

La Présidente rappelle en introduction à ce rapport que les activités de l’Académie Clémentine se sont déroulées de manière très satisfaisante pendant cette année, qu’elle essaye, entourée des membres du Conseil d’Administration, de remplir de son mieux sa mission et de continuer à proposer environ deux fois par mois une manifestation culturelle.

La fréquentation est variable en fonction des propositions mais est toujours suffisante.

Elle tient à remercier le Conseil d’Administration et le Bureau de l’Association, toujours fidèles et présents.

La présidente rappelle ensuite les rendez-vous de l’année écoulée :

Septembre 2016 :

  • 13 septembre : Visite de l’exposition « Entre chiens et chats, Bonnard et l’animalité » au Musée Bonnard – Présentation Fanny Lejay.
  • 24 septembre : « Viva Associations » à la Rotonde Riviera, l’Académie est présente pour la première fois.
  • 29 septembre : XXIVe Biennale Internationale de céramique à Vallauris – Présentation : Céline Graziani.

Octobre 2016 :

  • 10 octobre : Journée aux Baux de Provence avec les Amis des Archives – Visite du château médiéval le matin, déjeuner dans le village et l’après-midi dans les Carrières de Lumière « Chagall, songes d’une nuit d’été ».
  • 14 octobre : Concert à St Georges « La flûte dans tous ses états » – Philippe Bernold, flûte – Marika Hofmeyr, piano – Philippe Cauchefer,
  • 24 octobre : Visite de l’exposition « Salvador Dali ou l’ivresse des rêves» à la Malmaison – Présentation Frédéric Ballester.

Novembre 2016 :

  • 4 novembre : Visite de l’exposition « Christo et Jeanne-Claude » – Fondation M. & A. Maeght – Présentation Olivier Kaeppelin.
  • 10 novembre : Visite du quartier russe de Cannes accompagnée par une conférencière des Archives Municipales de la Ville de Cannes
  • 24 novembre : « L’Archipel des Survivances » Table ronde consacrée aux ilots de culture qui survivent ou disparaissent malgré leur environnement, suivie d’un dîner partagé avec les intervenants – Espace Mimont.

Participants : H. de Lumley – C. Roustan Delatour – E. Biausser – D.                  Archambault – H. Cheuzeville – N. Sabbagh

Décembre 2016 :

  • 9 décembre : « Du désir d’apprendre au plaisir de comprendre » (1) Animation Eve Depardieu – Logis des Jeunes de Provence
  • 16 décembre : Concert de Noël en l’église St Georges : « Expressions XXI fête Noël » avec la compagnie Madame Croche, direction Stéphane Nicolay.

Janvier 2017 :

  • 19 janvier : Visite du quartier de la Californie à Cannes, accompagnée par une conférencière des Archives Municipales de la Ville de Cannes.
  • 24 janvier : Assemblée Générale de l’Académie Clémentine – Espace Mimont
  • 28 janvier : « André Malraux : Jean Lacouture, destins croisés » Table ronde au Théâtre Alexandre III à Cannes.

Participants : Françoise Mähl-Bournay – Sophie Doudet – Yves Le Jariel – Pierre Coureux.

Février 2017 :

  • 10 février : Visite de la cathédrale Saint Nicolas (église russe) de Nice

 Mars 2017 :

  • 5 mars : Concert en l’église Saint Georges «  Les plus belles mélodies et lieder romantiques » Gabriel Jublin et Daniel Jublin.
  • 23 mars : Visite du quartier de la Croisette à Cannes, accompagnée par une conférencière des Archives Municipales de la Ville de Cannes.

Avril 2017

  • 7 avril : « Du désir d’apprendre au plaisir de comprendre » (2) Animation Eve Depardieu – Logis des Jeunes de Provence.
  • 18 avril : Visite de l’exposition « Stanley William Hayter ou la métamorphose des lignes » à la Malmaison – Présentation : Frédéric Ballester.
  • 22 avril : Moment théâtral à l’Espace Mimont : « Le Défunt » de René de Obaldia et « La Divine Miss V » de Mark Hampton et Mary-Louise Wilson.

Mai 2017 :

  • 12 mai : « Déjà 10 ans ! » Concert-anniversaire pour les 10 ans des Moments Musicaux de l’Académie Clémentine en l’église Saint Georges avec :

Olivier CHARLIER violon, Philippe BENDER flûte Marika HOFMEYR piano, Cécile MAUDIRE harpe Evelyne DUBOSQ chant Florent BONTRON flûte, Alain DANGHIN clarinette Les TROUBAÏRE, ensemble provençal cannois Berthilde DUFOUR violon, Pierre BENSAID violon Altin TAFILAJ alto, Vanessa LETEURE-KORDIC alto Florence LAUGENIE violoncelle, Philippe CAUCHEFER violoncelle.

  • 27 mai : Journée à Marseille avec l’Union des Arméniens de Cannes et ses environs – Le matin : visite de la cathédrale arménienne et conférence sur les vagues d’immigration arméniennes à Marseille, déjeuner sur la Corniche et visite du quartier du Panier l’après midi, accompagnée d’une conférencière de l’Office du Tourisme de Marseille.

Juin 2017 :

  • 8 juin : Visite du quartier du Prado à Cannes, accompagnée par une conférencière des Archives Municipales de la Ville de Cannes
  • 13 juin : Gala de fin d’année – « Les Festivals du Film dans l’ancien Palais (1947 – 1982) » – Villa Vera Cannes, conférence avec projections, présentation Irène Payan. Précédée d’un apéritif et suivie d’un dîner.

La Présidente remercie la Mairie de Cannes et le Conseil Départemental pour leur aide précieuse notamment en ce qui concerne l’organisation des concerts en l’église St Georges.

Elle remercie tout particulièrement Madame Anne-Marie Dumont, qui a pris la suite du Docteur Alain Frère, Monsieur David Lisnard, Maire de Cannes, Vice-Président du Conseil Départemental et Monsieur Thomas de Pariente, Adjoint délégué à la Culture, pour leurs encouragements fidèles aux activités de l’Académie Clémentine.

La Présidente souligne que les finances sont saines et que la tâche est maintenant confiée à la nouvelle trésorière Marie-Christine Blanchard

Elle remercie tous les intervenants, tous ceux qui nous accueillent ici ou là, et tous les bénévoles pour leur participation et leur aide lors des diverses manifestations de l’Académie Clémentine.

Nicole SABBAGH, Présidente

23 janvier 2018

 

Vous recevrez la convocation pour cette assemblée générale, accompagnée du pouvoir si vous ne pouvez être présent.

Nous vous rappelons que seuls les membres à jour de leur cotisation peuvent participer aux votes.

Nous espérons vivement votre présence à cette réunion qui est une occasion de se retrouver et de partager le traditionnel « verre de l’amitié » qui clôturera cette réunion statutaire dans une ambiance amicale.

 

 

Ordre du Jour :

  • Rapport moral et rapport financier par la Présidente et la Trésorière
  • Approbation des comptes 2016/2017
  • Projet d’activités 2017/2018
  • Questions diverses